La tension est montée d'un cran à Herve, en province de Liège. En plein confinement, l'arrivée d'une quinzaine de migrants dans un gîte il y a une semaine n'a pas du tout plu aux autorités communales.
Résultat: le bourgmestre les a menacés d’expulsion et a fait intervenir la police, avant de leur accorder un sursis jusqu'à ce lundi matin.
Des jeunes qui ont fui la dictature de leur pays
Qui sont ces migrants? Il s'agit d'une quinzaine d'Erythéens âgés de 15 à 25 ans à peine, des jeunes qui ont fui la dictature de leur pays.
Cela fait près de deux ans qu'ils tentent de rejoindre la Grande-Bretagne, cachés dans des camions. Entre deux tentatives, ces illégaux sont aidés par une ASBL qui leur trouve des hébergements provisoires.
Après Barchon et Soumagne, c'est dans un gîte à Herve qu'ils ont été accueillis en urgence, gratuitement. Ils y sont confinés depuis une semaine.
Le bourgmestre estime avoir été mis devant le fait accompli
Averti de la situation, le bourgmestre de Herve estime avoir été mis devant le fait accompli. Après avoir ordonné leur expulsion et fait intervenir la police, il leur a finalement accordé un sursis, jusqu'à ce lundi.
Une réunion est prévue ce matin entre les autorités communales, le CPAS, le gestionnaire du gîte et l’association qui aide ces migrants. Une demande d'asile en Belgique sera vraisemblablement introduite. Tous partagent au moins un même objectif: que ces jeunes ne se retrouvent pas à la rue, en pleine épidémie et confinement, avec tous les risques sanitaires que cela représente.