La Grande Forme

Hernie discale : quelle est cette technique qui limite les douleurs postopératoires ?

Douleurs au dos

© Getty Images

De plus en plus, la chirurgie tente d’évoluer vers des techniques de moins en moins traumatisantes pour le patient. L’endoscopie rachidienne en fait partie. Cette technique permet d’opérer certaines pathologies lombaires, telles que les hernies discales, en diminuant le risque de complication et les douleurs postopératoires. L’objectif ? Décompresser les nerfs du dos, sans trop de dégâts. Plus d’explications avec le Dr Thibault Remacle, Neurochirurgien à l’hôpital de la Citadelle à Liège.

L’endoscopie rachidienne : une technique d’opération peu invasive

Au CHR de la Citadelle, un neurochirurgien s’est formé à l’endoscopie rachidienne "mini-invasive": le Dr Thibault Remacle. Cette technique consiste à introduire une petite caméra dans le dos du patient, pour éclairer la zone problématique et l’opérer, en la visualisant sur un écran de télévision. "Dans le bas du dos il y a quelques espaces naturels ouverts. Il y a des "fenêtres" dans les vertèbres, pour accéder aux nerfs" explique le Dr Thibault Remacle. Ces fenêtres-là donnent accès à la caméra.

Pour le patient, c’est beaucoup moins invasif et plus rapide

Généralement, lorsqu’un chirurgien opère une hernie discale, il doit effectuer des incisions entre quatre à cinq centimètres. Une manipulation qui nécessite d’ouvrir des muscles, l’os et le ligament qui protège la racine nerveuse que l’on souhaite décomprimer. Grâce à la technique de l’endoscopie rachidienne, il est possible d’accéder à la zone de conflit à l’aide de petites incisions de huit millimètres (taille de la caméra), sans devoir détacher un muscle, enlever de l’os ou des ligaments. L’objectif étant de dégager le nerf qui est comprimé. "Pour le patient, c’est beaucoup moins invasif et plus rapide" insiste le Dr Remacle.

L’endoscopie : de nombreux avantages

  • Un taux de complications infectieuses plus faible

Les risques de complications avec cette chirurgie sont très faibles. Les complications sont plutôt liées à l’anesthésie et au patient lui-même. Une anesthésie locale peut d’ailleurs être pratiquée pour les patients qui ne supportent pas l’anesthésie générale. Les risques sont les mêmes que pour une chirurgie du dos classique : risque de blesser la dure-mère, qui enveloppe le nerf, et risque de saignements. Le traumatisme musculaire postopératoire est également plus faible.

  • Reprise des activités plus rapides et douleurs postopératoires réduites

"Les personnes opérées le matin peuvent rentrer le soir à la maison" ajoute Thibault Remacle. Dès le lendemain, vous pouvez même reconduire, être passager d’une voiture, prendre le train et aussi l’avion. Il faut simplement patienter 6 semaines avant de reprendre une vie normale, voire 12 semaines avant de faire des activités "plus lourdes."

L'endoscopie rachidienne, une technique peu invasive

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  • Une efficacité démontrée

"Au niveau des statistiques, on se rend compte qu’il y a moins de complications que dans une chirurgie ouverte" explique le Dr Remacle. Le seul problème à l’heure actuelle, est le coût du matériel. Tous les hôpitaux n’ont pas encore investi dans ce matériel et tous les chirurgiens ne sont pas encore formés à cette technique.

Retrouvez "La Grande Forme" en direct du lundi au vendredi de 13 heures à 14h30 sur VivaCité. Vous avez manqué l’émission ? Nous vous invitons à la revoir sur Auvio ainsi que sur différentes plateformes de Podcast.

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