La hausse des coûts, en particulier sous la flambée des prix de l’énergie et de l’indexation des salaires, pèse sur la rentabilité des entreprises. Un tiers des entreprises interrogées indiquent avoir volontairement diminué leur production ou leur prestation de services en septembre. L’ERMG estime à 4% l’ampleur de cette diminution. Des secteurs sont plus touchés : agriculture, Horeca, commerce de détail (surtout alimentaire) et l’industrie manufacturière.
Plus les entreprises sont petites, plus elles signalent une réduction d’activité importante. Chez les indépendants et les entreprises de moins de 10 employés, la baisse d’activité est de 8% en moyenne.
Les entreprises sondées s’attendent à ce que l’activité continue de baisser d’ici la fin de l’année, de l’ordre de 7%.
Outre la flambée des prix de l’énergie, les entreprises épinglent la hausse des coûts salariaux pour expliquer leurs difficultés. Les problèmes d’approvisionnement se sont améliorés par rapport à mars 2022 sauf dans l’Horeca et la vente au détail alimentaire.
La perception du risque de faillite est aussi en augmentation pour rejoindre des niveaux proches de ceux observés au début 2020, en pleine crise du Covid, avec une forte dégradation au niveau de la vente de détail alimentaire (boulangerie, boucheries, etc.). Pour les auteurs de l’étude, il se pourrait cependant que l’ampleur de la crise actuelle soit surestimée. En effet, un autre indicateur, l’indicateur de confiance mensuel des entreprises de la Banque Nationale est moins alarmiste.