Zone rouge pour les uns, orange pour les autres ? Mise en quarantaine de 10 voire de 14 jours pour les vacanciers d’un pays là où d’autres vont pouvoir reprendre le travail sans passer par la case " testing ". D’un pays à l’autre de la zone Schengen, les disparités sont parfois très importantes. Pourquoi ces différences ? Déjà difficilement gérable à l’échelle d’un pays, une harmonisation européenne apparaît aussi compliquée… qu’indispensable.
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Dernier exemple en date : la Hongrie qui décide de refermer ses frontières dès ce 1er septembre. Désormais, les citoyens étrangers qui ne résident pas en Hongrie n’ont plus accès au territoire. C’est le seul État de l’Union européenne à avoir repris une mesure aussi drastique contre le coronavirus en cette rentrée.
Les limitations de voyages et les restrictions en matière de circulation fleurissent un peu partout en Europe et diffèrent d’un État à l’autre. Alors l’Allemagne, qui occupe la présidence tournante de l’UE, annonce qu’elle va tenter d’harmoniser les restrictions de voyage et des déplacements dues à la pandémie en Europe.
S’accorder sur les seuils
Premier constat : le virus n’en est certes pas au même stade dans tous les coins d’Europe. Il est donc logique que les restrictions diffèrent mais pas à ce point-là. Déjà sur l’évaluation du risque il y a un manque de coordination. Aujourd’hui les 27 états européens ne se basent pas sur les mêmes seuils pour considérer qu’une région est orange ou rouge…
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La présidence allemande propose donc d’utiliser les mêmes données épidémiologiques (quantitatives et qualitatives) avec l’objectif d’obtenir une " carte " sanitaire commune. Elle constate que le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) fournit régulièrement des chiffres mais que ceux-ci sont utilisés de différentes façons. Selon les pays, certains privilégient les données nationales, d’autres les données régionales de la pandémie.
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" Il faut s’accorder ", plaidait ce matin le Secrétaire d’État français aux Affaires européennes sur France Culture. " Il y a des contraintes, on essaye de les harmoniser, il y a un travail franco-allemand qui est organisé pour qu’on ait les mêmes critères, indique Clément Beaune. Ce qui est compliqué aujourd’hui c’est que vous avez autant de critères scientifiques que de pays. Donc, un pays peut dire que Paris est en zone verte ou en zone rouge et un autre dit autre chose. "