La Trois

Hannibal Lecter : l’ultime bad guy des temps modernes

Anthony Hopkins in The Silence of the Lambs

© @Universal

Hannibal Lecter est sans nul doute l’un des personnages les plus charismatiques de l’Histoire du cinéma. La Trois vous propose une plongée dans les secrets d’un mythe moderne : comment est né ce personnage qui incarne le mal absolu ? Pourquoi fascine-t-il autant qu’il nous effraie ?

Tout le monde connaît son nom. Hannibal le cannibale, dangereux meurtrier, il est l’antihéros de romans qui ont fait le tour du monde, des films et d’une série. Ce personnage est devenu une icône dans l’univers de la pop culture : il a été parodié, détourné, a fait l’objet d’une comédie musicale à Broadway, et il existe même un vin – un chianti bien sûr – à son effigie !
Incarné tour à tour par Brian Cox, Anthony Hopkins, Gaspard Ulliel et Mads Mikkelsen, - que des acteurs avec un accent marquant -, le docteur Lecter est un psychiatre sociopathe, gourmet de la chair humaine, serial-killer à l’intelligence surnaturelle. Mais il n’est pas seulement un horrible cannibale, c’est aussi un homme élégant et particulièrement cultivé, un subtil mélange de charisme diabolique et de bestialité totale.
 
L’idée géniale est d’avoir imaginé un personnage étant à la fois un tueur et un profiler. Une idée qui remonte aux années 70 lorsque les États-Unis ont dû faire face à une vague de tueurs en série et à la naissance du profilage qu’elle a entraîné. Et cette idée a germé dans la tête d’un jeune journaliste de l’époque qui s’est vu pris de passion pour le profilage : Thomas Harris, devenu l’auteur des romans à succès. Le jeune trentenaire va étudier le développement des profils criminels, rencontrer des tueurs en série derrière les barreaux, consulter des dossiers psychologiques. Et en s’imprégnant de leur univers et de leur manière de vivre, on retrouvera beaucoup de ces descriptions dans ses livres.
 
En 1981, Thomas Harris publie Red Dragon. C’est là qu’apparaît pour la première fois le personnage d’Hannibal Lecter. Le succès est immédiat. Mais 10 ans plus tard, son deuxième roman va faire l’objet d’une adaptation au cinéma, érigeant Jodie Foster au rang de star et faisant décoller la carrière de l’acteur anglais Anthony Hopkins à presque 50 ans. Le Silence des Agneaux incarne à lui seul la renaissance d’un genre : le thriller psychologique, une manière bien plus profonde de suivre une enquête. Le film engrangera plus de 260 millions de dollars de recettes, 5 Oscars, et un impact sur le public qui va se passionner pour ce nouveau genre de thriller axé sur le profilage. Hannibal Lecter devient le symbole de toutes les affaires de tueurs en série dans la vraie vie. Et le film fera des petits, au cinéma comme à la télé, avec Seven ou Profiler, ou plus tard Dexter. Les antihéros sont à la mode et envahissent la pop culture.
 
Mais le documentaire va plus loin et analyse d’où vient la puissance du personnage d’Hannibal Lecter, nous amenant à comprendre le phénomène d’attraction/répulsion envers le cannibale. Un cannibale qui n’avait jusqu’alors jamais été représenté comme l’a imaginé Thomas Harris, c’est-à-dire avec sophistication et raffinement. Quant à la partie gastronomique de la série Hannibal, le réalisateur du doc est allé à la rencontre de la styliste culinaire qui s’applique à créer des plats en imitant des parties du corps humain. Sans doute l’un des moments les plus fascinants du film.
 
Edward Saxon, le producteur du Silence des Agneaux, explique que de nombreux films parlent de nos instincts les plus sombres, et le fait de les voir sur grand écran nous renvoie aux deux faces de nous-mêmes. C’est cathartique, c’est une façon de questionner nos sentiments intérieurs.
 
Icônes du crime, Hannibal Lecter, c’est le dimanche 10 juillet à 20h30 sur La Trois, et en replay sur Auvio

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