Ce samedi 15 avril, ce sera le musicien brésilien Hamilton de Holanda qui sera notre invité à l’occasion de la sortie de son nouvel album et de son prochain concert à Bruxelles.
Hamilton de Holanda est un révolutionnaire ! Mais son arme est des plus pacifiques puisqu’il s’agit du bandolim, l’instrument emblématique du Choro, une musique née au 19ème siècle et qui reste aujourd’hui encore l’une des plus populaire du Brésil où il est souvent joué. Hamilton, né en 1976, a grandi dans une famille de musiciens à Brasilia, la capitale. À l’âge de cinq ans, son grand-père lui a offert un Bandolim comme cadeau de Noël. Il débute sa carrière professionnelle comme prodige de son instrument alors qu’il n’a que six ans, lors d’une émission de télévision suivie par plus de 50 millions de téléspectateurs. Des années plus tard, fin des années 90, il réinvente la traditionnelle mandoline brésilienne en ajoutant une paire de cordes supplémentaires passant de 8 à 10, lui donnant une voix plus profonde qui émancipe l’emblématique instrument de l’héritage de certaines de ses influences et de certains de ses genres. En 1997, il sort son premier album et il devient rapidement un nom important de la scène brésilienne. Il a joué sur des albums de Djavan, Maria Bethânia et Seu Jorge. Sa réputation s’étend rapidement au niveau international et il est invité par Cesaria Evora, Richard Galliano et Mayra Andrade. Seul, il publie des albums à un rythme soutenu avec des invités comme Wynton Marsalis, Chucho Valdés ou Omar Sosa. Il a également collaboré avec des artistes comme Chick Corea, Bela Fleck, Buena Vista, Melody Gardot et Stefano Bollani.
Hamilton de Holanda est peut-être l’instrumentiste le plus important que le Brésil ait présenté au monde au cours des dernières décennies. Il pourrait obtenir la même reconnaissance mondiale que Baden Powell dans les années 1960 ou Hermeto Pascoal dans les années 1970. Comme ces derniers, Hamilton est non seulement un brillant technicien, mais il est aussi profondément enraciné dans la tradition musicale brésilienne. Dans son cas, cependant, cela ne pourrait être plus différent, car son instrument est le bandolim – la mandoline brésilienne – qui a une longue et riche tradition dans la Samba et le Choro, des genres dont l’histoire remonte à plus de 100 ans et qui sont les deux pierres angulaires de la Musica Popular Brasileira (MPB).
Musicien à la technique virtuose, il développe un jeu polyphonique doublé d’une riche palette sonore au pouvoir revigorant. Sur son dernier album, Il interprète ces chansons, de manière aussi virtuose qu’enjouée, aussi respectueuse qu’anticonformiste. Il joue de son bandolim à dix accords, à la fois comme mélodie et comme accompagnement. Aujourd’hui, ce " Jimi Hendrix du bandolim " qui voyage aux quatre coins de la planète est de passage dans l’espace lounge de Classic 21 pour nous présenter son nouveau projet.