Après une journée marquée par la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky, venu remercier les dirigeants de l'UE pour leur soutien et leur demander d'en faire davantage encore, le sommet européen extraordinaire de Bruxelles a repris ses travaux jeudi soir. Le président ukrainien a quitté vers 18h30 le bâtiment Europa, après y avoir passé six heures à discuter avec les Vingt-sept d'un renforcement possible de leur soutien à son pays.
Plus tôt dans la journée, Zelensky s’est exprimé devant le Parlement européen, après avoir été longuement été applaudi par l’assemblée. "Nous nous défendons, nous vous défendons", a martelé le président ukrainien, estimant que si l’Ukraine tombe face à la Russie, c’est bien le mode de vie européen qui est menacé.
"Désormais, les États doivent envisager, rapidement, comme prochaine étape, de fournir les systèmes à longue portée et les jets dont vous avez besoin pour protéger la liberté que trop de gens prenaient pour acquise", a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.
Volodymyr Zelensky a ensuite rejoint les dirigeants des 27 au Conseil, à quelques dizaines de mètres du parlement, pour des discussions bilatérales.
"Les prochaines semaines et les prochains mois seront probablement décisifs, a estimé Charles Michel, le président du Conseil européen. C’est le moment de ne pas trembler, de déployer un soutien maximal", réclamant pour l’Ukraine "des munitions, de l’artillerie, des missiles, des véhicules, des systèmes de défense".
La visite du président ukrainien à Bruxelles aujourd’hui était une première depuis le début de l’invasion russe il y a un an. Pour les 27, c'était aussi l’occasion de montrer à Vladimir Poutine leur soutien indéfectible à Zelensky. Un programme tenu secret jusqu’à la dernière minute, car les risques pour le héros de la nation ukrainienne existent. Raison pour laquelle, depuis quelques jours Bruxelles est devenu, plus que jamais, un nid d’espions sous très haute surveillance avec les embarras que cela provoque pour les citoyens.
Du côté russe, le président du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev a réagi en déclarant que l'"Ukraine mendiait des avions et des chars occidentaux" et qu'une réponse russe devrait se faire attendre.