Les efforts de médiation de la Turquie, pays membre de l'Otan mais ayant refusé de s'associer aux sanctions contre Moscou, se poursuivent également. Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu est à Moscou, où il aura des entretiens mercredi, puis ira en Ukraine jeudi afin de rechercher un cessez-le-feu, selon Ankara.
Les occidentaux veulent aussi réaffirmer leur unité et leur engagement aux côtés de l'Ukraine.
Kiev a reçu mardi la visite des Premiers ministres polonais, tchèque et slovène. MM. Mateusz Morawiecki, Petr Fiala et Janez Jansa ont rencontré le président ukrainien à qui ils ont promis leur soutien. "Nous ne vous laisserons jamais seuls. Nous serons avec vous parce que nous savons que vous vous battez non seulement pour votre liberté, pour votre propre maison et pour votre sécurité, mais aussi pour nous", a déclaré sur Twitter M. Morawiecki.
Il s'agit de la première visite de dirigeants étrangers à Kiev depuis le début de l'attaque russe le 24 février.
Parallèlement, Varsovie a réclamé la mise en place d'une "mission de paix" de l'Otan, "protégée par les forces armées" pour venir en aide à l'Ukraine. Le sujet pourrait être abordé lors d'un sommet extraordinaire de l'Otan prévu le 24 mars à Bruxelles.
Joe Biden s'y rendra pour réaffirmer "l'engagement à toute épreuve" des Etats-Unis auprès de leurs alliés, selon la Maison Blanche.
Et, faute de pouvoir intervenir militairement, les Occidentaux continuent à durcir leurs sanctions.
L'Union européenne va priver les oligarques russes de berlines de luxe, champagne et autres articles haut de gamme, via un quatrième paquet de sanctions entré en vigueur mardi. Le Royaume-Uni a fait de même, ajoutant des droits de douane punitifs sur la vodka et des gels d'avoirs supplémentaires.