Le groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé lundi que ses forces se retireraient de Bakhmout du 25 mai au 1er juin et cèderaient leurs positions à l'armée régulière, tandis que le séparatiste prorusse Pouchiline annonce le début des opérations de déminage.
"Dans la périphérie ouest (de Bakhmout), les lignes de défense sont en place. Donc le groupe Wagner quitte Artiomovsk (nom soviétique de la ville, NDLR) entre le 25 mai et le 1er juin", a indiqué Evguéni Prigojine, le chef des forces Wagner, sur Telegram.
La capture de Bakhmout a été revendiquée samedi par Evguéni Prigojine, qui avait alors assuré qu'il remettrait le contrôle de la ville aux troupes régulières russes le 25 mai. "S'il n'y a pas assez d'unités du ministère de la Défense (pour occuper Bakhmout), il y a des milliers de généraux (pour le faire), il faut former un régiment de généraux, leur donner à tous des fusils, et tout ira bien", a raillé lundi M. Prigojine, dans une nouvelle pique envoyée au haut commandement militaire russe qu'il critique assidûment.
Selon l'agence officielle russe Tass, Denis Pouchiline, le chef des séparatistes prorusses de Donetsk, a pour sa part déclaré que le déminage avait commencé à Bakhmout "après sa libération". "Il s'agit d'un travail très minutieux et difficile, compte tenu de l'ampleur des combats qui se sont déroulés là-bas", a-t-il déclaré selon l'agence, ajoutant que la priorité était également de vérifier tous les endroits où des civils pourraient se trouver.
Kiev n'a pas confirmé la perte de Bakhmout. Le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, a affirmé dimanche que ses troupes ne contrôlaient plus qu'une partie "insignifiante" de la cité, mais continuaient d'avancer sur ses flancs.