Le 14 mars 2022, au début de la guerre en Ukraine, une image avait fait le tour du monde. C’était celle de la journaliste russe, Marina Ovsiannikova, qui avait interrompu le journal de la chaîne d’État pour laquelle elle travaillait en brandissant une pancarte antiguerre.
Après ce coup d’éclat, elle continuera ses actions de protestation avant d’être arrêtée et inculpée pour des "actes publics visant à discréditer la mission des forces armées de la Fédération de Russie".
Marina Ovsiannikova risquait dix ans de prison. Mais alors qu’elle était assignée à résidence, elle s’enfuit juste avant son procès. Et aujourd’hui, elle est réfugiée en France et raconte sa fuite de Russie : "C’était une véritable épreuve, nous avons passé des heures à traverser les champs labourés, en se cachant constamment des voitures de patrouille aux frontières, des phares de tracteurs qu’on a croisés à un moment. C’était vraiment très dangereux". Bien aidée par Reporters sans frontières, Marina Ovsiannikova doit changer sept fois de véhicule avant de quitter le pays.