Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Poutine vacille-t-il ? Le maître du Kremlin poussé dans le dos afin d’accepter l’offre de reddition proposée par Kiev ?

Guerre en Ukraine : Poutine vacille-t-il ? Le maître du Kremlin poussé dans le dos afin d’accepter l’offre de reddition proposée par Kiev ?

© Getty Images

L’info n’est pas neuve mais elle se fait de plus en plus insistante et surtout est confirmée de manière officieuse par des sources proches de Moscou. Vladimir Poutine, l’homme fort du Kremlin affaibli par les déroutes successives de ses hommes en Ukraine, aurait reçu une proposition de reddition de la part de Kiev et de ses alliés. Poutine aurait accepté de prendre connaissance de cette offre, ce qui, en soi, est déjà une avancée. Car évidemment, la proposition, qui aurait été considérée comme indécente il y a quelques mois encore, a le mérite de ne pas (trop) humilier la Russie et ses dirigeants, ni surtout de les poursuivre pénalement.

Si territorialement la renonciation à toute revendication sur l’Ukraine, à l’exception de la Crimée (démilitarisée et dont la situation serait discutée vers 2029) serait sur la table, en retour Poutine et ses alliés verraient toutes les charges pénales retenues contre eux abandonnées et seraient autorisés à rester au pouvoir en Russie, du point de vue de Kiev et de ses alliés.

Depuis que l’information a fuité dans les médias et sur les réseaux sociaux, de plus en plus de voix s’élèvent pour que Poutine prenne en considération ce compromis, tant au sein des "colombes" qu’au sein des "faucons", sur les réseaux sociaux mais aussi au sein de l’appareil d’Etat. Quant à la sortie lapidaire il y a quelques jours d’Alexandre Douguine, idéologue du Kremlin et ultra-nationaliste, il pourrait s'agir d'un message clair envers Poutine afin de le convaincre de ne pas céder à la tentation de la reddition.

Pression des alliés pour que Kiev mette de l'eau dans son vin

On le sait, aux Etats-Unis, la Maison blanche pense qu’il serait temps de trouver une issue diplomatique et négociée à ce conflit. D’autant plus depuis que les Républicains ont repris la majorité à la Chambre des représentants. L’aile dure, trumpienne, de ceux-ci n’est pas favorable aux aides à l’Ukraine, et en avait fait un argument de campagne. Une demande d’éclaircissements détaillés sur la nature et le coût du support américain devrait d’ailleurs être introduite à la Chambre.

Il y a quelques jours, alors que l’Ukraine fêtait la reprise de Kherson, le général Mark Milley, chef d’Etat-major américain, avait affirmé que les Ukrainiens avaient désormais obtenu tout ce qu’ils pouvaient espérer avant l’arrivée de l’hiver. La probabilité d’une libération militaire de tous les territoires occupés par la Russie, y compris la Crimée, était très faible, et donc que le temps était venu de réfléchir aux négociations, qu’il fallait saisir le moment. Un appel du pied clair alors que du côté de Kiev on rêve toujours de reconquérir le terrain perdu… depuis 2014.

 

"La guerre pourrait s’achever avant même la libération militaire des territoires occupés"

Un rêve mis à mal par les dernières déclarations du Pentagone, pour qui les chances de Zelensky et ses hommes d’arriver à leurs fins, c’est-à-dire de remporter une victoire totale sur le terrain, sont minces malgré les avancées de ces dernières semaines.

Dans cette partie d’échecs, la dernière déclaration accréditant la possibilité d’une issue diplomatique n’est autre que Mykhailo Podolyak, conseiller à la présidence ukrainienne. Lors d’un point presse, Podolyak a déclaré que la guerre pourrait se terminer avant que l’Ukraine ne libère militairement tous les territoires occupés.

Poutine en présentiel au Conseil de sécurité, une première depuis l'invasion de l'Ukraine

Coïncidence, signal fort ou autre, toujours est-il que pour la première fois depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février dernier, le chef du Kremlin a assisté en présentiel à une réunion du Conseil de sécurité ce jeudi. L'information a été rapportée par le site russe Meduza.

La dernière fois que Vladimir Poutine avait assisté en personne à une réunion du Conseil de sécurité remonte au 21 février, trois jours avant l'invasion. Depuis, il était toujours intervenu en vidéo. Officiellement, rien d'urgent parmi les sujets discutés. Cependant, depuis la pandémie de coronavirus, le maître du Kremlin a toujours limité ses contacts et souvent les personnes devant rencontrer le président étaient préalablement testées et mises en quarantaine. Malgré le fait que la plupart des restrictions liées à la Covid-19 ont été levées en Russie, le président lui-même a continué à mener la plupart des réunions à distance, sauf... circonstances exceptionnelles. 

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