L'Union européenne a acté une protection temporaire des réfugiés ukrainiens. Cette mesure existe depuis de nombreuses années. Mais elle n'avait jamais été utilisée. Même lors du conflit en Syrie.
Pour Marco Martiniello, sociologue et directeur de recherches FNRS au CEDEM, cela pose pas mal de question. L'élan citoyen est très fort et il est complètement nécessaire mais il pose certaines questions.
Pour ce sociologue, certains éléments d'explications se font jour :
- C'est un conflit qui se passe à deux heures d'avion de chez nous.
- Nous sommes face à une population blanche, européenne. Peut-être y a t-il un réflexe d’appartenance.
Selon lui, se pose alors cette question.
Y a t-il des réfugiés plus légitimes que d'autres ? Pour le sociologue, la problématique devra être creusée.
Mais il est probable que beaucoup de personnes estiment que l'on a ici à faire à des réfugiés plus acceptables.
Cette analyse est en complète contradiction avec nos valeurs européennes dans lesquelles une personne réfugiées exilée = une personne réfugiée exilée. Aujourd'hui ce n'est pas le cas.
Décryptage.