Les forces russes poursuivent mercredi leur offensive sur plusieurs villes d’Ukraine, notamment à Kharkiv, avec l’envoi de troupes aéroportées et des bombardements, alors que le président ukrainien a accusé Moscou de vouloir "effacer" l’Ukraine.
Tout en ne donnant aucun signe de vouloir réduire ses attaques, le Kremlin a affirmé être prêt à reprendre des pourparlers avec les Ukrainiens mercredi soir, après un premier round sans avancée réelle le 28 février. La Russie continue de réclamer la démilitarisation totale de l’Ukraine, considérée comme une menace en tant qu’alliée des Occidentaux, tandis que Kiev exclut toute capitulation.
Au septième jour de l’invasion lancée par Vladimir Poutine, des troupes aéroportées russes ont débarqué à Kharkiv, a annoncé à l’aube l’armée ukrainienne, sans donner une idée de leur nombre.
Il ne reste plus de zone à Kharkiv où un obus d’artillerie n’a pas encore frappé
Après plusieurs bombardements mardi au centre-ville, qui avait fait au moins 21 morts, selon le gouverneur régional, de nouvelles frappes ont touché mercredi matin les sièges régionaux des forces de sécurité et de police, ainsi que l’université, selon les services d’urgence.
Au moins trois personnes ont été blessées, selon un premier bilan.
"Il ne reste plus de zone à Kharkiv où un obus d’artillerie n’a pas encore frappé", a affirmé Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur.
Dans la capitale Kiev, quelque 500 km plus à l’ouest, où les habitants qui n’ont pas fui se préparent depuis des jours à un assaut, un calme relatif régnait après une frappe la veille sur la tour de télévision, qui a fait cinq morts.
Des hommes en tenue militaire ont enveloppé les corps des personnes tuées, pour les emmener à la morgue, a constaté l’AFP.
La tour se trouve sur le vaste parc-mémorial de Babi Yar, où reposent les corps de plus de 33.000 victimes de l’Holocauste.