Frapper massivement les centrales électriques ukrainiennes à l'approche de l'hiver. Voilà la nouvelle stratégie russe. Une stratégie qui vise à miner le moral de la population, mais également à affaiblir les partenaires européens de Kiev, à qui l’Ukraine avait entrepris d’exporter son électricité.
C’est un changement de cap après une série de défaites de son armée sur plusieurs fronts en Ukraine. Avec des missiles de croisière ou des drones kamikazes de fabrication iranienne lancés sur des installations énergétiques à travers la Russie a pu paralyser près de 40% du réseau électrique ukrainien.
Pour Nicolas Gosset, chercheur à l’Institut Royal de défense, il y a plusieurs niveaux d’analyse : "Le premier, c’est que ces frappes sont la conséquence d’une vengeance punitive de la part des Russes, frustrés de ne pas pouvoir avancer et de devoir parfois même reculer. Ensuite, il faut dire qu’il y a une forme de cohérence militaire en touchant autant de points stratégiques que ce soit des infrastructures électriques, des routes ou des ponts. Enfin, et c’est lié, cela permet de détruire le pays et de casser le moral de la population. À l’image de ce qui s’est passé en Tchétchénie, à l’époque. C’est le régime de la terreur !"