Soulignant au contraire la nécessité de penser aux générations futures, il a répété son appel à une "transformation radicale" de l'architecture financière mondiale.
"Il y a quelque chose de fondamentalement mauvais dans notre système économique et financier", a-t-il insisté, pointant sa responsabilité dans la hausse de la pauvreté et de la faim, des écarts entre riches et pauvres, ou du poids de la dette des pays en développement.
"Sans réformes fondamentales, les pays et les individus les plus riches vont continuer à accumuler les richesses, ne laissant que des miettes aux communautés et aux pays du Sud".
Avec le risque que ne soit effacé dans ces pays un développement durement acquis. Selon le Programme de l'ONU pour le développement, le monde est déjà revenu cinq ans en arrière en terme de développement humain (santé, éducation, niveau de vie).
Et "les objectifs de développement (ODD) sont en train de disparaître dans le rétroviseur", a déploré Antonio Guterres, en référence aux 17 objectifs fixés en 2015 pour parvenir en 2030 à l'élimination de la pauvreté, à la sécurité alimentaire pour tous ou encore à l'accès à une énergie propre et abordable.
"Nous avons des opportunités de (les) sauver", a toutefois assuré le secrétaire général, qui organise en septembre à New York un sommet sur ce thème.
La lutte contre le réchauffement ainsi que l'"ambition climatique" seront au coeur d'un autre sommet également en septembre auquel il a invité les dirigeants du monde, "sous condition".
"Montrez-nous une action qui s'accélère pour cette décennie et de nouveaux plans ambitieux de neutralité carbone ou, s'il vous plait, ne venez pas", a-t-il lancé.
Il s'est aussi attaqué une nouvelle fois au secteur des énergies fossiles: "Si vous ne pouvez pas planifier un chemin crédible vers la neutralité carbone, avec des objectifs pour 2025 et 2030 couvrant toutes vos opérations, vous ne devriez pas être en activité", a-t-il martelé.