Le Parlement européen a adopté mardi à une écrasante majorité une résolution condamnant l'invasion russe de l'Ukraine et appelant l'UE à faire le maximum en termes de soutien humanitaire, de renforcement rapide des capacités défensives de l'Ukraine et de sanctions visant la Russie (et la Biélorussie us). Les élus demandent également aux institutions de l'Union "de faire en sorte d'accorder à l'Ukraine le statut de candidat à l'Union européenne".
Le débat avait eu lieu en début d'après-midi, avec d'abord une intervention par vidéoconférence du président ukrainien Volodymyr Zelensky, ponctuée d'une standing ovation de l'hémicycle. Le président du parlement ukrainien, Rouslan Stefantchouk, s'était aussi exprimé par écran interposé.
L'issue du vote a été annoncée vers 17h15 : 637 votes pour, 13 contre et 26 abstentions. Parmi les abstentions figurent celles des trois eurodéputés du Vlaams Belang (groupe Identité et Démocratie), et de l'unique élu belge du PTB Marc Botenga (groupe La Gauche).
Malgré les quelques votes contre et abstentions, tous les groupes politiques du Parlement européen, de l'extrême droite à la gauche radicale en passant par la majorité, les écologistes, les conservateurs eurosceptiques et les non-inscrits (dont les Hongrois du Fidesz et les Italiens du Mouvement 5 étoiles), ont en majorité soutenu le texte, une rare unité au Parlement européen.
Agression militaire illégale, non provoquée et injustifiée
Le Parlement européen tenait mardi une plénière spéciale à Bruxelles, uniquement consacrée à l'Ukraine et à l'agression russe. La résolution votée "condamne avec la plus grande fermeté l'agression militaire illégale, non provoquée et injustifiée" de la part de la Russie, ainsi que l'implication de la Biélorussie. Elle appelle "à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel". Les élus rappellent via le texte les engagements internationaux de Moscou et prônent la poursuite des efforts diplomatiques en vue d'une solution pacifique, tout en estimant nécessaire d'adopter des "sanctions sévères supplémentaires" envers la Russie et d'étendre les sanctions au voisin biélorusse.