A cinq mètres sous terre à Kiev, Mykhaïlo Aliokhine met la touche finale à l’abri souterrain où ses élèves pourraient bien passer du temps après la rentrée scolaire jeudi, qui se prépare en Ukraine au rythme des sirènes anti-aériennes.
Dans la classe au-dessus, des cartables gisent abandonnés, vestiges du dernier jour de cours avant le début de l’invasion russe du pays lancée le 24 février.
Dès qu’une sirène se déclenchera, nos équipes feront immédiatement descendre les enfants au sous-sol
L’abri, jadis un vestiaire, a déjà été éprouvé par la guerre : 60 personnes y vivaient dans les premières semaines du conflit. Aujourd’hui, il peut en accueillir 600 dans ses 300 mètres carrés.
"Dès qu’une sirène se déclenchera, nos équipes feront immédiatement descendre les enfants au sous-sol quelle que soit l’activité du moment. Dans la mesure du possible, elle y sera maintenue", explique à l’AFP Mykhaïlo Aliokhine, le directeur.
Malgré ces conditions austères, il espère retrouver au moins un tiers de ses 460 élèves âgés de six à seize ans jeudi, le jour de la rentrée.