Au front ou à l’arrière, sous les bombardements et dans le froid, elles ont aidé à défendre la forteresse Mykolaïv. Si la plupart des femmes ont fui ce port stratégique de la mer Noire, celles qui sont restées sont devenues des combattantes chacune à leur façon.
Au premier jour de l’invasion russe de l’Ukraine, Svitlana Taranova a rejoint l’armée.
"Le 24 février à 11H00", quelques heures après l’entrée des chars russes sur le sol ukrainien, "j’avais déjà signé mon contrat avec la défense territoriale", une unité locale de l’armée, raconte cette quinquagénaire, ex-cadre d’une entreprise de BTP. "Je ne crois pas avoir fait un sacrifice. J’ai pris la seule décision possible", dit-elle.
Sa ville natale se retrouve alors rapidement dans l’œil du cyclone. Kherson, à 70 km à l’est, tombe aux mains de Moscou. Odessa, objectif du Kremlin, n’est qu’à deux heures de route à l’ouest.
Les forces russes doivent conquérir Mykolaïv pour s’emparer d’Odessa. Le pilonnage de leur artillerie sur la ville sera méthodique.