Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : le point sur la journée du 2 janvier

Les gens marchent dans un quartier endommagé après les attaques de missiles russes dans le district de Solomyansk à Kyiv, en Ukraine. Les citoyens tentent de sauver leurs biens qui ont survécu aux attaques de ce début d’année.

© 2023 Anadolu Agency

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Par Anne Poncelet et Sandro Faes Parisi

"Nous nous préparons à une nouvelle attaque russe massive. Personne ne sait quand exactement, à l'exception des dirigeants russes, mais la Fédération pourrait frapper l'Ukraine à la veille et à Noël, que certains Ukrainiens célèbrent le 7 janvier. Nous nous préparons à une nouvelle attaque massive. On l'attend, on se prépare. On voit qu'il y a eu des attentats (NDLR: attaques) pendant trois jours de suite. On ne sait toujours pas ce qu'ils ont prévu. Nous devons juste nous préparer au cas où, les gens doivent être prêts," a déclaré aux médias ukrainiens Yuriy Ignat, porte-parole des forces armées ukrainiennes,

Des propos qui ne sont pas sans rappeler ceux d'il y a quelques semaines, avant les fêtes, et un peu plus encore auparavant. Chaque fois, cela n'avait pas eu lieu. Mais cette vigilance de tous les instants fait partie de la stratégie ukrainienne afin de combattre l'envahisseur et ne pas se faire surprendre.

Sur le terrain, l’année avait commencé sous les bombes pour les habitants de Kiev et de l’Ukraine en général, elle s’est poursuivie dans le sang pour les forces armées de Poutine. Au moins 400 soldats soldats russes, originaires pour la plupart de Saratov, seraient morts d’autres auraient été blessés dans une attaque lancée hier au petit matin par les forces de Kiev. La cible, des "logements militaires" russes installés dans les bâtiments de l'Université Technique 19 de la ville ukrainienne de Makiivka, dans la région occupée de Donetsk. Un autre bâtiment, à Pervomaisk celui-là, à environ 30 km à l’est de Bakhmut aurait également été détruit. Environ 70 mercenaires de la milice privée Wagner auraient trouvé la mort lors de cette frappe. Au total, plusieurs centaines de victimes seraient à déplorer, les Ukrainiens parlent d'au moins 400 victimes, voire plus. Ces bâtiments accueillaient régulièrement jusqu'à 600 soldats. Des chiffres invérifiables mais estimables en fonction des mouvements de troupes enregistrés les jours précédents aux abords de ces édifices. De leur côté, les autorités de Moscou se sont contentées de déplorer 63 victimes et de souligner que les attaques avaient été réalisées à l’aide d’HIMARS, un système de lance-roquettes fourni par les Etats-Unis à l’armée de Zelensky.

Hier dimanche, premier jour de l’an, il n’avait pas fallu attendre longtemps pour que Kiev soit de nouveau la cible de frappes de la part de Moscou. Une journée du Nouvel An marquée par des dizaines de frappes russes qui ont fait au moins quatre morts et 50 blessés. Sept autres régions avaient également été ciblées.

Ce lundi, les villes de Kiev, Dnipro et Zaporijjia ont également été bombardées par les armées du Kremlin. À Melitopol, en territoire ukrainien occupé, une autre base russe abritant les milices tchétchènes du président Ramzan Kadyrov, les Kadyrovtsy, a été prise pour cible par les forces ukrainiennes ce lundi au petit matin. Des faits indirectement reconnus par les milices Wagner ans différents posts sur Telegram qui rendent hommages à leurs camarades, "vilement assassinés dans leur sommeil".

De son côté, l'Union européenne a annoncé que des soldats ukrainiens avaient débuté leur formation dans plusieurs États membres de l'Union européenne. C'est ce qu'a déclaré le chef de la délégation de l'UE en Ukraine, Matti Maasikas, dans une interview à nos confrères d'Ukrinform. La mission de formation militaire pour l'Ukraine, Eumam, formera jusqu'à 15.000 militaires ukrainiens à divers endroits sur le territoire d'Etats membres de l'UE.

Et puis il y a cette information, passée inaperçue chez nous, et à dire vrai, en Russie également, ou presque. Car le nombre de personnes visées par deux nouvelles lois "sur mesure" est limité au vu des 143,4 millions d'habitants que compte le pays de Poutine. Ces lois, ouvertement répressives, ciblent en effet deux catégories spécifiques de personnes. La première, les "agents étrangers" ou personnes sous influence étrangère et la seconde, la communauté LGBTQIA+.

Deux lois criminalisant tout type de "communication" contraire au pouvoir et mettant en péril l'intégrité, y compris morale, des Russes et de la Russie. Pour la communauté LGBTQ+, "toute propagande de relations sexuelles non traditionnelles" pourra être considérée comme subversive et poursuivie. En clair, ne pas s'afficher, ne pas en parler, ne pas exister. Pareil pour ceux influencés par la vision occidentale de "l'opération spéciale". Non, ce n'est toujours pas une guerre. Du moins pour le Kremlin.

Plus de détails et d’informations dans notre live consacré à ce 313e jour de guerre en Ukraine ci-dessous :

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