Stratégie de la peur quand tu nous tiens. Après les menaces nucléaires de 2022, Poutine a annoncé ce mercredi que la frégate russe Amiral Gorshkov, partie aujourd’hui pour une mission dans l’Atlantique, l’océan Indien et la Méditerranée, emporte à son bord un système de missiles hypersoniques Tsirkon. Une énième menace à peine voilée du maître du Kremlin qui a insisté sur le fait que "ces missiles n’ont pas d’égal dans le monde" et que "ces armes puissantes contribueront à protéger la Russie d’éventuelles menaces extérieures et à assurer la sécurité nationale".
Pendant ce temps, toujours ce mercredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan doit s’entretenir avec le président russe Poutine et son homologue ukrainien Zelensky. "C’est quelque chose que seule la Turquie peut faire", a déclaré Ibrahim Kalin, conseiller en chef d’Erdogan. La dernière d’une série de tentatives répétées d’Erdogan, dont l’objectif déclaré est de faire asseoir les présidents de la Russie et de l’Ukraine à la même table. Jusqu’à présent, toutes les tentatives ont échoué.
Et à Paris, le président français Emmanuel Macron risque d'être surpris par le contenu de sa "boîte aux lettres" dans les jours à venir. L'ancien vice-Premier ministre russe et ancien chef de l'agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozin, a déclaré qu'il lui avait envoyé l'éclat d'obus qui l'a blessé en Ukraine. La raison ?
Rogozine, responsable d'un groupe de conseillers militaires fournissant une assistance aux forces séparatistes du Donbass, a été blessé au dos en décembre dernier lors d'une attaque contre un hôtel de Donetsk. Lors de cette attaque, Rogozin fêtait son anniversaire dans l'établissement et toujours selon Rogozin cette attaque a été réalisée à l'aide d'un canon français Caesar, fourni à Kiev par Paris pour contrer l'offensive russe.
D'une frappe à une autre, l'attaque ukrainienne sur Makiïvka la nuit du Nouvel An continue de faire parler d’elle. Selon le ministère de la Défense russe celle-ci aurait finalement fait 89 morts et non 63 comme initialement reconnus. Difficile en effet pour les autorités de Moscou de continuer la politique de l’autruche, notamment à cause des rassemblements à la mémoire des soldats tués où se mêlaient colère et tristesse. Il s’agit du plus lourd bilan en une seule attaque admis par la Russie depuis le début de l’offensive en février. Initialement, Moscou Au moment de la frappe, les forces ukrainiennes parlaient, elles, de plus de 400 victimes. L’Université technique qui servait de caserne à l’armée de Poutine comptait en effet régulièrement près de 600 militaires d’après plusieurs sources indépendantes.
Fait inhabituel en Russie, où les pouvoirs publics restent discrets sur les pertes militaires en Ukraine, environ 200 personnes se sont réunies avec l’aval des autorités à Samara (centre), d’où étaient originaires certains des soldats tués, pour pleurer les morts lors d’une cérémonie orthodoxe. Le président russe Vladimir Poutine n’a pas encore réagi publiquement à la frappe. Et un blogguer influent, WarGonzo, décoré de l'ordre du Courage par Poutine en décembre dernier a également critiqué la communication russe sur cette frappe ainsi que le nombre de morts officiellement reconnus.
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