Le montant des avoirs russes gelés en Suisse suite aux sanctions prises contre Moscou après son invasion de l’Ukraine s’élevait à 7,5 milliards de francs suisses (7,6 milliards d’euros) au 25 novembre, a indiqué jeudi le secrétariat d’État à l’Économie (Seco).
C’est presque un milliard de francs suisses de plus que le montant qui avait été rendu public par le Seco en juillet.
La Suisse est une destination prisée pour les Russes nantis ou des entreprises du pays, notamment parce que c’est une plaque tournante du négoce de matières premières.
Aux 7,5 milliards s’ajoutent aussi 15 biens immobiliers dans six cantons suisses, a indiqué le Seco, sans donner d’autres précisions sur la nature de ces biens.
Erwin Bollinger, qui est responsable des relations économiques bilatérales au secrétariat d’État, a néanmoins expliqué que le montant "ne reflète pas l’efficacité des sanctions", lors d’un point de presse.
En effet, les autorités suisses sont parfois amenées à bloquer des fonds à titre préventif, le temps de faire les vérifications nécessaires et évaluer s’ils tombent sous le coup des nombreuses sanctions infligées à la Russie depuis son invasion de l’Ukraine le 24 février.
Si les fonds s’avèrent exempts des sanctions, après un examen qui peut s’avérer compliqué et chronophage, ils sont alors débloqués.