Reconstruire l’Ukraine va coûter des centaines de milliards de dollars. Au moins 750 milliards, selon Kiev. C’est ce qui ressort du premier jour de la conférence de Lugano qui a débuté ce lundi midi.
L’objectif des alliés de l’Ukraine réunis pour deux jours en Suisse est de faire l’inventaire des besoins, faire le compte de ce qui est détruit et qu’il faudra reconstruire, tout en sachant que la guerre est loin d’être finie.
La conférence de Lugano n’a pas vocation à être une conférence de donateurs, où chacun annonce le montant de son "chèque", mais doit plutôt définir les principes et les priorités d’un processus de reconstruction. Tracer la route pour l’après-guerre, avec des réformes politiques.
Lutte contre la corruption
La réunion a débuté par un appel en visioconférence du président ukrainien Volodymyr Zelensky : "La reconstruction de l’Ukraine est la tâche commune de tout le monde démocratique" et "la contribution la plus importante à la paix dans le monde".
Face à lui, les pays amis de Kiev, mais aussi le secteur privé ou des institutions internationales comme l’Union européenne.
Coprésident avec son homologue ukrainien, le président de la Confédération helvétique Ignazio Cassis, affirme que reconstruction et réformes "ne sont pas en concurrence" mais "se renforcent" : un des enjeux sera de poursuivre malgré la guerre, les efforts contre la corruption et pour garantir le fonctionnement de la justice.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a insisté sur la reconstruction d’une Ukraine meilleure que celle qui préexistait à la guerre : "L’Ukraine peut émerger de tout cela sur la voie vers un pays plus fort, plus moderne, avec un système judiciaire et des institutions plus solides, avec des succès dans la lutte contre la corruption, mais aussi une économie plus verte, plus numérique et plus résiliente".