L'Allemagne et la France se "préparent" à un potentiel arrêt des importations de gaz russe, alors que Moscou exige, à partir du 1er avril, un paiement en roubles des livraisons, ce que les Européens refusent, a déclaré jeudi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, à Berlin.
"Il peut y avoir une situation dans laquelle demain, dans des circonstances très particulières, il n'y aura plus de gaz russe (...) c'est à nous de préparer ces scénarios-là, et nous les préparons", a-t-il détaillé, lors d'une conférence de presse avec le ministre allemand de l'Economie, Robert Habeck.
Berlin et Paris ont dans le même temps réitéré leur refus de payer en roubles les livraisons de gaz russe, comme demandé par Vladimir Poutine, alors que celui-ci a réitéré ses menaces, assurant que son pays ne livrerait plus de gaz aux pays "inamicaux" refusant de payer en roubles à partir de vendredi 1er avril. Il a ajouté qu'en cas de refus, "les contrats en cours seront arrêtés".
Avant la guerre, l'Union Européenne importait 40% de son gaz depuis la Russie. L'Allemagne était particulièrement dépendante, avec une proportion de 55%.