La firme OIP Land Systems (anciennement Sabiex), dont M. Versluys est le patron, a racheté, selon lui, un lot de 50 de ces chars lourds pour deux millions d’euros après leur retrait du service des unités blindées belges, qui s’est terminé en 2014.
"On n’a que trente Leopard qui sont vraiment équipés avec un canon de 105 mm. On a payé environ deux millions d’euros", a-t-il affirmé sur le plateau de l’émission C’est pas tous les jours dimanche sur la chaîne dé télévision privée RTL-TVI.
Soit un prix moyen de 40.000 euros l’unité.
La ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), avait affirmé mercredi que "ces chars ont été revendus pour une somme équivalent à 10.000-15.000 euros puisqu'ils ne fonctionnaient plus".
"Rien ne nous empêche de les racheter, mais ils ne sont pas opérationnels. L’idée n’est pas non plus les racheter à des prix déraisonnables. Et pour le moment, il y a des entreprises belges qui font une marge qui est déraisonnable. On est sur un prix de revente de 500.000 euros pièce, pour du matériel qui est stocké dans des hangars et pour lequel il n’y a eu aucun travail de remise en état", avait-elle expliqué au micro de la radio Bel-RTL, deux jours avant que le gouvernement fédéral ne débloque une nouvelle aide militaire pour l’Ukraine d’un montant de plus de 90 millions d’euros – mais sans chars.
M. Versluys a assuré dimanche qu’il n’avait "jamais fait d’offre à l’armée belge ni au (monde) politique".
"Si on les revend, on les revend en condition et en ordre", a ajouté le patron d’OIP Land Systems, une filiale d’OIP, une société d’Audenarde, elle-même filiale de la multinationale israélienne Elbit Systems.
Il a affirmé que la remise en état de ces blindés pourrait coûter jusqu’à "un million" d’euros l’unité, en fonction des spécificités demandés.
Selon M. Versluys, de premières livraisons de ces Leopard pourraient, en cas de vente, débuter "sans problème avec les optiques et l’électronique" embarquées "dans trois à quatre mois" à raison de deux ou trois chars par mois.