Guerre en Ukraine : la Défense étudie la possibilité de livrer des chars Leopard 1 à l’Ukraine

La firme OIP Land Systems (anciennement Sabiex) a racheté un lot de 50 de ces chars lourds pour deux millions d’euros après leur retrait du service des unités blindées belges, qui s’est terminé en 2014, indiquait à la fin janvier le patron de cette société Freddy Versluys. Trente d’entre eux sont équipés d’un canon de 105 mm. À cette même date, Versluys précisait que sa société n’avait pas fait d’offre à la Défense pour lui revendre ces engins entreposés à Tournai.

De son côté, la ministre n’a pas donné d’informations sur d’éventuelles tractations avec la société. Elle a toutefois fait comprendre qu’elle ne céderait pas à une éventuelle spéculation sur les prix. "En tant que gestionnaire d’argent public, je considère qu’il est de ma responsabilité de ne pas participer à ce type d’inflation des prix sous prétexte de guerre", a-t-elle dit.

La Belgique au cours des deux dernières décennies s’est défaite de sa capacité de blindés à chenille. En 2008, elle a retiré du service des obusiers M109 qui ont été revendus quelques années plus tard à la société flamande Flanders Technical Supply (FTS). L’an dernier, une partie de ces obusiers ont été rachetés par une entreprise britannique et envoyés en Ukraine, selon des modalités inconnues de la Défense.

Le site Ukrainian Weapons Tracker avait publié le 17 janvier une série de clichés montrant un de ces obusiers en opération en Ukraine, au sein de la 17e brigade blindée de l’armée ukrainienne déployée aux alentours de la ville de Bakhmout, théâtre de violents combats. Le SGRS (renseignement militaire) a confirmé qu’il s’agissait bien d’un engin qui a appartenu à l’armée belge.