L'Ukraine espère pouvoir reprendre mardi l'évacuation des civils de la ville assiégée de Marioupol, pendant que le Premier ministre britannique Boris Johnson s'adressera au Parlement ukrainien par visio-conférence, une première pour un dirigeant occidental depuis le début de la guerre.
Les évacuations devraient reprendre mardi matin avec le soutien des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Marioupol, ville martyre quasiment conquise par les Russes après des semaines de siège, a annoncé le conseil municipal de ce port stratégique du sud-est.
Ce week-end avait eu lieu la sortie, pour la première fois en deux mois de siège et de bombardements de la ville, d'une centaine de civils terrés dans les caves de l'immense aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de ce port stratégique du sud du Donbass.
Mais lundi, à Zaporijjia, à 200 km au nord-ouest, un parking transformé en point d'accueil pour les réfugiés, avec deux 4x4 blindés de l'Unicef et d'autres véhicules d'ONG internationales, n'a vu arriver aucun convoi venant de Marioupol.
Dans la soirée, le régiment Azov, qui participe à la défense de l'aciérie, a expliqué "qu'après l'évacuation partielle des civils du territoire d'Azovstal, l'ennemi continue de tirer sur le territoire de l'usine, y compris des bâtiments où se cachent des civils".
Selon la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, "des centaines de civils" restent "bloqués à Azovstal".
"Heure de gloire"
A l'intérieur de la ville, où l'AFP s'est rendue vendredi dans le cadre d'un voyage organisé par l'armée russe, aucun signe d'affrontement n'apparaît, hormis le grondement étouffé d'explosions provenant régulièrement d'Azovstal.