Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : il ne s’agirait pas que la Chine soutienne la Russie, l’UE met Pékin en garde

Ursula von der Leyen et Charles Michel ont tenté vendredi de convaincre le président et le Premier ministre chinois de s’engager pleinement en faveur de l’arrêt de l’invasion russe de l’Ukraine.

© AFP or licensors

Par Belga

Ursula von der Leyen et Charles Michel ont tenté vendredi de convaincre le président et le Premier ministre chinois de s’engager pleinement en faveur de l’arrêt de l’invasion russe de l’Ukraine. Lors d’un sommet UE-Chine par vidéoconférence, les deux responsables européens, avec le chef de la diplomatie Josep Borrell, se sont entretenus en matinée avec Li Keqiang, puis avec le président Xi Jinping dans l’après-midi. "Nous avons pu expliquer la position de l’UE et de quelle manière nous comptons sur l’engagement de la Chine d’agir activement pour restaurer la paix et la stabilité", a expliqué Charles Michel lors d’une conférence de presse en milieu d’après-midi.

L’échange a été "franc et ouvert", ont assuré le Belge et l’Allemande. Tous deux ont martelé que la Chine, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, a une "responsabilité particulière" quant au maintien de l’ordre mondial. Tout soutien concret de Pékin à la Russie causerait "des dommages majeurs à la réputation chinoise en Europe", a mis en garde la présidente de la Commission européenne.

Rejoignant les craintes exprimées par Washington, l’UE s’inquiète de la position jusqu’ici très réservée de Pékin dans le conflit entre Russie et Ukraine. Alors que l’UE a pris, à l’unisson du G7, des sanctions économiques et financières contre Moscou, et soutient Kiev sur le plan humanitaire et militaire (fourniture d’armes), Pékin n’a pas officiellement condamné l’invasion russe. À l’Assemblée générale des Nations Unies, lors du vote le mois dernier d’une résolution demandant le retrait immédiat des forces russes d’Ukraine, la Chine s’était d’ailleurs abstenue.

Bruxelles et Washington craignent une potentielle décision chinoise de fournir des armes aux Russes, ou encore de favoriser un contournement des sanctions économiques et financières. Toute action en ce sens aurait pour effet de prolonger la guerre et son impact mondial, ce qui n’est "dans l’intérêt de personne et certainement pas de la Chine", ont avancé vendredi Ursula von der Leyen et Charles Michel.

Ces derniers ont répété à l’issue du sommet virtuel l’importance des échanges commerciaux entre la Chine et l’UE. Autrement dit : Pékin a bien davantage à perdre, économiquement et en réputation, en faisant la sourde oreille aux arguments européens. "Nous espérons que la Chine prend en considération l’importance de son image internationale et de sa relation économique avec l’UE", a résumé Charles Michel face aux journalistes.

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