Le patron de BASF, Martin Brudermüller, s’est dit opposé à un éventuel embargo sur le gaz russe. "Si nous cessons nos importations de gaz russe du jour au lendemain, cela va engendrer des dégâts irréversibles à l’économie nationale", a-t-il indiqué vendredi à l’occasion de l’assemblée générale de l’entreprise chimique allemande. Dans le pire des cas, BASF serait même amenée à interrompre sa production au sein de son usine phare à Ludwigshafen (ouest).
Martin Brudermüller se range donc derrière la position de son gouvernement, qui s’est montré opposé à un tel embargo. L’Allemagne est très dépendante du gaz russe, poursuit le CEO. "La Russie couvre environ la moitié de la consommation en gaz de l’Allemagne. Les livraisons de gaz russe sont donc à la base de la compétitivité de notre industrie, en ce compris celle de BASF à Ludwigshafen. C’est une réalité."
Si nous cessons nos importations de gaz russe du jour au lendemain, cela va engendrer des dégâts irréversibles à l’économie nationale