C’est sur le site de l’ancien hôpital Bordet, à Bruxelles, que l’enregistrement des réfugiés en provenance d’Ukraine a été centralisé. C’était, en théorie pour éviter à ces personnes l’attente au Petit-Château, l’endroit où passent en général ceux qui introduisent une demande d’asile en Belgique. Le statut de protection temporaire automatique, accordé par l’Union européenne aux Ukrainiens fuyant la guerre dans leur pays, ne nécessitait plus les démarches effectuées classiquement au Petit-Château.
D’une centaine environ par jour au début de la semaine dernière, le nombre de réfugiés ukrainiens a augmenté constamment. Adultes, familles, enfants, déjà épuisés par un long voyage, attendent, souvent dans le froid, devant l’ancien hôpital Bordet. Ce mercredi, ils étaient environ 1500 à espérer pouvoir entrer et remplir les papiers d’inscription leur permettant de bénéficier de la protection temporaire offerte par l’Union européenne.
Clairement, le site de l’ancien hôpital n’est plus adapté et est saturé.
D’autant plus que le nombre de réfugiés ukrainiens arrivant en Belgique devrait encore augmenter. Selon le secrétaire d'Etat à l’Asile et la Migration, Sammy Mahdi, interrogé par la RTBF, la Belgique s’attend à accueillir 200.000 réfugiés ukrainiens.
Du côté de la Région wallonne, on "pourrait accueillir entre 50.000 et 80.000 réfugiés ukrainiens, selon les premiers calculs de répartition", communique le ministre-président wallon, Elio Di Rupo.