Daria Ahlbach habite à Waterloo, elle est d’origine ukrainienne. Elle a encore de nombreux cousins, oncles et tantes en Ukraine, originaires de la région de Kiev. Une famille pour laquelle elle ne cesse de s’inquiéter depuis le début de la guerre. "À défaut de pouvoir les aider dans l’immédiat, j’avais organisé toute une collecte de dons, raconte-t-elle. Et puis ma famille m’a contactée en me disant : 'Daria, s’il te plaît, viens chercher femmes et enfants, parce que ça bombarde partout et il faut absolument qu’on les sorte de là'."
Daria décide alors de prendre la route en direction de Vinitsya, dans le sud-ouest de l’Ukraine, où une partie de sa famille a réussi à se réfugier. Un parcours de 2200 km, qui l’amènera jusqu’aux frontières de l’Union européenne. "On est tellement partis vite, sans se préparer, qu’on n’a même pas pensé à ce fameux 'roaming', raconte Daria. Et moi je sais que quand je sors du roaming européen, je ne sais plus envoyer de SMS, je ne sais plus téléphoner… Et donc avant de rentrer en Moldavie, j’ai dit au revoir à tout le monde parce que je ne savais pas si je reviendrais."