La Cour pénale internationale (CPI) a déclaré vendredi avoir émis un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour le crime de guerre de "déportation illégale" d’enfants ukrainiens depuis le début de l’invasion russe.
La CPI, qui siège à La Haye, a également émis un mandat d’arrêt contre Maria Lvova-Belova, commissaire présidentielle russe aux droits de l’enfant, pour des accusations similaires.
Mais que risquent-ils réellement ?
En restant en Russie, pas grand-chose. En effet, le pays n’est pas membre de la CPI. Il est donc peu probable qu’il remette des suspects. "La Russie n'est pas partie prenante du statut de Rome de la Cour pénale internationale et n'a aucune obligation en vertu de celui-ci", a d'ailleurs déjà souligné la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, ajoutant que Moscou "ne coopère pas" avec la Cour.
Pour rappel, Moscou a signé le Statut de Rome mais ne l'a pas ratifié. Puis elle a retiré sa signature sur ordre de Vladimir Poutine en 2016, après l'ouverture d'une enquête de la CPI sur la guerre de 2008 en Géorgie.
Des pays comme les Etats-Unis, la Chine ou encore l'Ukraine ne reconnaissent pas non plus la compétence de la Cour. La juridiction est en droit de poursuivre le président Poutine seulement parce que Kiev a accepté sa compétence dans la situation actuelle.