La Commission européenne "encourage" les Etats membres qui ont ouvert des enquêtes sur les possibles crimes de guerre en Ukraine à se joindre à l'équipe d'enquête commune coordonnée par l'agence de coopération judiciaire Eurojust, a indiqué mercredi un porte-parole de l'exécutif européen.
Huit pays (France, République tchèque, Allemagne, Estonie, Lettonie, Slovaquie, Suède, Espagne) ont ouvert des enquêtes nationales.
Une équipe commune d'enquête a aussi été mise en place par la Pologne et la Lituanie, en coopération avec l'Ukraine, avec le soutien d'Eurojust.
"Nous encourageons les autres Etats membres qui ont ouvert des enquêtes à se joindre" à cette équipe "pour permettre aux procureurs d'échanger des informations et de travailler ensemble de la manière la plus efficace", a indiqué un porte-parole de la Commission, Christian Wigand.
L'UE prête à fournir des moyens
Le commissaire européen à la Justice Didier Reynders s'est entretenu mardi avec la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, qui a "exprimé un besoin particulier pour des experts scientifiques et des équipements de protection individuelle".
Le commissaire belge a assuré que "l'UE était prête à fournir des moyens humains, techniques et financiers en soutien au travail" des enquêteurs ukrainiens, selon la même source.
La Commission soutient aussi des modifications au règlement Eurojust, proposées par la présidence française du Conseil de l'UE, pour permettre à cette agence de "préserver, analyser et conserver des preuves, et de traiter des données supplémentaires, comme des enregistrements vidéo et audio", qui seront cruciales pour les enquêtes sur les accusations.