Tout d’abord, les raffineries belges produisent 50% en plus de diesel que la consommation dans notre pays, soit une production de 14,6 millions de tonnes contre une consommation intérieure de 9,4 millions de tonnes en 2021).
Deuxièmement, depuis l’annonce des deux embargos, les entreprises du secteur ont pris des mesures préventives pour diversifier géographiquement leurs approvisionnements afin de remplacer le pétrole et le diesel importés de Russie par des produits provenant d’autres régions du monde. Ainsi, la part du diesel russe a chuté, en Europe, de 45% à 25% au cours des derniers mois, selon Energia.
Concrètement, pour compenser le diesel russe, les importations en provenance du Moyen-Orient, d’Asie (Inde) et des États-Unis devraient plus que probablement augmenter.
Energia souligne encore que la Belgique est "mieux placée" que certains autres pays, par exemple d’Europe de l’Est, pour diversifier ses importations de pétrole/diesel, notamment en raison de "la grande flexibilité logistique et industrielle" de ses raffineries.
Enfin, le niveau des stocks de diesel dans le hub portuaire Anvers-Rotterdam-Amsterdam a augmenté ces dernières semaines, atteignant le niveau d’octobre 2021, c’est-à-dire avant la crise ukrainienne.