Des chemins et des bouts de terre au cœur d’un différend entre propriétaires et voisins. Deux cousins agriculteurs en "bisbrouille". Des bras de fer juridiques vieux de plusieurs années. Un collège communal appelé à la cause, malgré lui… Voilà le genre de dossier qui justifiait le déplacement d’une juge de paix en pleine campagne grézienne, ce mercredi. "Dans le cadre des juridictions cantonales, on est habitué à se rendre sur les lieux ; c’est fréquent", explique Jacqueline Olejnik, juge de paix au canton de Jodoigne.
Ce mercredi, une vingtaine de personnes étaient présentes pour assister à la mission de la juge et sa greffière. "Le nombre d’intervenants dans une procédure dépend du type de celle-ci. Aujourd’hui, c’est un peu particulier, en effet"!
Constater les éléments du dossier in situ, essayer d’objectiver les dires des uns et des autres, mais aussi garantir une certaine sérénité entre parties rivales : le travail de proximité de la juge suppose aussi des compétences en matière de médiation et de psychologie. "C’est exact !", confirme la juge qui précise qu’elle laisse aussi les parties discuter uniquement entre elles. "Nous avons incité les différentes parties à essayer d’évoluer vers un accord. Elles peuvent renouer le dialogue parce qu’on a aussi montré les points forts et les points faibles de la position de chacun. Maintenant, le fait d’être venue sur le terrain et de voir concrètement ce que représentent les différentes notions qui nous sont plaidées, cela permet de donner un aspect beaucoup plus humain au dossier que nous traitons".
Les parties impliquées peuvent ainsi tenter d’arriver à un accord à l’amiable, plutôt que de poursuivre leur bras de fer devant la justice de paix. Faute d’accord, ce sont elles qui devront se déplacer chez la juge qui sera amenée à trancher au terme de la procédure.