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Grève des services publics: la CGSP mène plusieurs actions en Wallonie

Déterminés et masqués, les militants arborent des slogans au langage fleuri

© Denis Vanderbrugge

Une foule compacte de manifestants était déjà présente dès 10h30, ce mardi, à la rue Lamir à Mons, devant les locaux de la FGTB Mons-Borinage, lieu de rendez-vous du départ de la manifestation.

Contrairement à la CSC, qui a décidé de descendre dans la rue à Bruxelles, la CGSP a préféré éviter les problèmes de mobilité en invitant ses affiliés à manifester dans les rues de Mons où le syndicat socialiste espère la présence de différents secteurs publics ainsi que d’autres centrales du privé.

Au nombre de 600 selon la Police, 1200 selon les manifestants, les militants de la CGSP comptent d’abord aller apporter leur soutien aux cheminots en passant à la gare de Mons, aux gardiens de prison ensuite, en faisant un détour par la prison, avant de monter sur la Grand-Place de la Cité du Doudou où ils vont procéder à une action symbolique: la décapitation du premier ministre Charles Michel.

Le point de départ de la manifestation à la rue Lamir
Le point de départ de la manifestation à la rue Lamir © Denis Vanderbrugge
La pluie n'a pas découragé les manifestants
La pluie n'a pas découragé les manifestants © Denis Vanderbrugge

Un cortège dans les rues de Namur et une cérémonie "funéraire"

Dans la capitale wallonne, une petite centaine de cheminots est partie du dépôt de Salzinnes pour rejoindre la prison de Namur afin de soutenir les gardiens de prisons. Ils ont ensuite rejoint l’Hôtel de Ville où près de 250 personnes étaient déjà présentes, toutes issues de différents secteurs d’activités (la poste, l’enseignement, l’administration publique – tant à la Ville qu’à la Région wallonne – ).

Une courte cérémonie funéraire a eu lieu après un discours peu flatteur pour le gouvernement actuel et ses mesures d’austérité. Le groupe, après avoir observé une minute de silence, s’est dirigé en cortège vers l’Elysette, encadré dans sa marche par la police de Namur. Au total, ce sont environ 400 personnes qui ont rejoint le siège du Gouvernement régional.

Les manifestants se sont rassemblés devant l'Hôtel de ville de Namur.
Les manifestants se sont rassemblés devant l'Hôtel de ville de Namur. © RTBF

A Charleroi, pas de rassemblements ni de manifestations ce mardi. Seuls des piquets ont été installés devant certains bâtiments : les administrations communales, le Forem ou encore les installations d’ORES à la rue de Montigny.

Les enseignants devant le siège du MR à Liège
Les enseignants devant le siège du MR à Liège © RTBF

Les enseignantes: premières victimes

A Liège, quelques 150 manifestants de la CGSP Enseignement se sont réunis ce matin dans le centre de Liège, place Saint-Lambert. Des instituteurs ou des professeurs du secondaire: en grande majorité des femmes. Elles disent vouloir défendre leur profession mais aussi un certain choix de société. Selon certaines d'entre-elles, les femmes sont les premières victimes de la politique du gouvernement.

Les enseignants devant le siège du MR à Liège
Les enseignants devant le siège du MR à Liège © RTBF

"J’ai très peur pour la nouvelle génération, celle de ma fille. Les jeunes femmes vont être obligées de rester au foyer. La répartition des heures annuelles avec les enfants… comment faire pour s’organiser ? Elles ne pourront plus compter sur leur mère, puisque nous travaillerons jusqu’à 67 ans. Elles seront bloquées. Le jour où on arrêtera de financer les crèches, ce seront les femmes qui seront touchées. Je pense qu’on fait marche arrière", explique Véronique Maroy, professeur de langue dans le secondaire.

Tour d'horizon des manifestations en dehors de Bruxelles

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