En front commun, les syndicats ont déposé un préavis de grève ce matin à la prison de Namur. La moitié du personnel aurait suivi le mouvement, engendrant des perturbations. Ainsi, même si les transferts ont été maintenus, les visites sont toutes annulées.
Les agents pénitentiaires dénoncent la surpopulation carcérale et ses impacts négatifs, notamment en matière de sécurité. "C’est une situation qui n’a rien de nouveau, mais nous avons rencontré notre direction régionale la semaine passée, et aucune solution concrète n’émerge", explique Arnaud Henin, agent pénitentiaire et délégué CGSP à Namur. Dans la prison namuroise, le nombre de détenus excéderait ainsi régulièrement le nombre de places disponibles, rendant la situation extrêmement tendue entre détenus et agents. "Par manque de place, on met de nouveaux arrivants dans des cachots, parfois en duo", explique de son côté Damien Dalman, agent et délégué CSC. "Ce n’est pas sûr, et cela crée des tensions. Les conditions de détention son désastreuses."
Avec cette grève, les syndicats espèrent donc envoyer un message vers le cabinet du ministre de la justice : "Il faut que ça bouge, il faut créer des places et engager du personnel ", résume Damien Dalman.