Véritable tremplin vers la nature sauvage et la pratique des sports de montagne, Grenoble n’a pas reçu par hasard le prix 2022 de la capitale verte de l’Europe des transitions écologiques. Pionnière dans la filière de l’hydrogène et des énergies d’avenir, Grenoble multiplie les expériences novatrices pour inviter la nature à s’installer en ville : agriculture urbaine, création de mares, entretien de plus de 200 hectares d’espaces verts, sensibilisation du public à la protection de l’environnement, mise en place de crapauducs et d’écuroducs – des systèmes de passages souterrain et de cordes qui permettent aux grenouilles et aux écureuils d’éviter les collisions avec les voitures, première cause de leur mortalité. Vérification sur le terrain de cette proximité des Grenoblois avec leur environnement avec une cueillette sauvage en plein cœur de la métropole, sur son campus universitaire, en compagnie de Mathilde Simon, ethnobotaniste de formation. Elle organise des sorties découvertes, afin de permettre aux visiteurs de reconnaître les plantes sauvages comestibles et la manière de les utiliser et de les consommer . Dans ce vaste arboretum, sommeillent en hiver des plantes que le promeneur lambda piétine sans réaliser que certaines d’entre elles recèle bien des vertus. C’est le cas du lierre terrestre, une plante aromatique dont les feuilles froissées exhalent un parfum de menthe poivrée qui sublime les desserts ou les salades. De nombreuses plantes possèdent aussi des atouts thérapeutiques et entrent dans la composition des huiles essentielles. C’est le cas de la mauve, une cousine de la rose trémière, dont l’infusion des feuilles soulagera les maux de gorge. La plante comestible du mois de janvier, c’est la bardane, une plante qui ressemble à une carotte et a un goût d’artichaut . Très utilisée contre les maladies de la peau et les piqûres d’insecte, elle est particulièrement efficace pour contrer la calvitie.