Le Chaumontois, Grégory Carême, a remporté dimanche dernier à Orp-le-Grand, le titre de champion de cyclocross FCWB (Fédération cycliste Wallonie Bruxelles). Il espère que ce sacre lui ouvrira des portes, pour la suite de sa carrière.
Maillot de champion de Wallonie… aux côtés de van Aert et van der Poel
Grégory Carême, qui roule avec les pros, s’est imposé en catégorie Elite 2, le week-end dernier lors du championnat FCWB : "Elite 2 c’est pour les élites sans contrat, élite 1 c’est pour les élites avec contrat, mais on n’en a pas en Wallonie. C’est cool d’avoir pu décrocher ce titre de champion de Wallonie."
Le Brabançon Wallon de 23 ans, portera donc ce maillot distinctif, rouge et jaune, pendant une année dans les labourés, aux côtés de Eli Iserbyt, Mathieu van der Poel ou encore Wout van Aert : " Je pourrai le porter sur toutes les courses de cyclo-cross qu’elles soient professionnelles ou non, en Belgique et à l’étranger."
Toujours à la recherche de sponsors pour 2023
Le statut de Grégory Carême est un peu particulier, il n’évolue pas dans une équipe traditionnelle, il roule à son propre compte : "Je suis indépendant, sportif. J’ai ma petite société dans le vélo, c’est GC Cycling Team. Mais je dois aussi travailler pour m’en sortir financièrement. Je bosse dans la société de ma maman, une société de bâtiment. Je m’occupe de tout ce qui est clientèle et heureusement, je peux m’adapter très bien au vélo, car je peux choisir mes horaires de travail, ce qui est vraiment l’idéal pour les entraînements."
Ce titre de champion FCWB tombe à pic, surtout quand on sait que Grégrory Carême n’a pas encore réuni tout son budget pour 2023 : "Je cherche toujours des sponsors pour boucler mon budget 2023. Je cherche du support financier et matériel. J’espère que ce nouveau maillot va m’ouvrir des portes en Wallonie. C’est quand même important d’avoir un représentant wallon sur les grosses courses donc on verra bien ce que ça va donner", confie le Chaumontois, qui est un des rares Wallons qui fait une saison complète en cyclo-cross, avant d’attaquer la route.
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"C’est plus intéressant de rester dans ma propre structure, que de rejoindre une équipe continentale"
Il y a quelques années Grégory Carême rêvait d’intégrer une équipe de cyclo-cross, mais avec le temps il a changé d’avis : "J’ai eu quelques petits contacts avec des équipes continentales mais on a trouvé plus intéressant de rester au sein de ma propre structure. Financièrement, les petites équipes continentales, ne peuvent malheureusement pas subvenir à tous les besoins des pièces des vélos. Alors que c’est possible dans ma propre structure.".
Grégory Carême veut prendre exemple sur ce qui se fait en Flandre, avec des coureurs qui sont professionnels à 100%, dans leur propre structure : "C’est le cas notamment du coureur flamand Jens Adams, qui est dans le top 10 mondial. Et il y en a d’autres. Ils sont professionnels à leur propre compte. Ils ont monté leur structure avec un sponsor unique qui paie leur salaire et leur matériel. J’aimerais bien faire pareil, et pouvoir vivre du vélo."
Pour le coureur brabançon, ne pas avoir le statut de salarié dans une équipe « traditionnelle » permet d’être libre : "Je n’ai personne qui m’impose de rouler avec tel matériel, ou de rouler sur telle course à tel moment, de faire un stage à tel moment. Je suis libre de choisir mes partenaires et mon planning de course. C’est un bel atout. Maintenant, j’ai aussi quelques désavantages. Si mon sponsor principal me quitte, je me retrouve sans rien, je n’ai aucune sécurité".
Grégory Carême espère donc à terme pouvoir se consacrer à 100% à son sport sans devoir travailler à côté. Il portera pour la première fois son maillot de champion de Wallonie ce samedi à Ruddevoorde, pour une manche du Superprestige de cyclo-cross, qui rassemble les meilleurs coureurs du monde.
