Le parti conservateur au pouvoir en Grèce, Nouvelle Démocratie, a suspendu vendredi une eurodéputée qui fait l'objet d'une enquête du parquet européen, la deuxième affaire concernant des eurodéputés grecs ce mois-ci.
Dans un communiqué, le parti a annoncé la suspension de l'eurodéputée Maria Spyraki, affiliée au sein du Parlement européen au groupe PPE (Parti populaire européen, droite), "jusqu'à la finalisation de l'enquête".
Jeudi, le parquet européen, évoquant des "soupçons de fraude" dans la rémunération d'assistants parlementaires, a réclamé la levée de l'immunité parlementaire de Maria Spyraki ainsi que d'une autre eurodéputée grecque, la socialiste Eva Kaili, actuellement écrouée dans une affaire de corruption présumée impliquant le Qatar. Ces soupçons font suite à un rapport de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF).
Ex-journaliste de télévision, Mme Spyraki a fait bon accueil à l'annonce de cette affaire qui, selon elle, implique un "ancien associé". "J'accepte volontiers la levée de mon immunité pour prouver qu'il n'y a pas un seul euro litigieux", a réagi Mme Spyraki dans un communiqué, affirmant par ailleurs "n'avoir rien à voir avec le Qatargate". Le Parlement européen a confirmé avoir "immédiatement entamé la procédure prévue", la réponse à la requête du parquet devant faire l'objet in fine d'un vote en séance plénière.