Gravity
Le point de départ de "Gravity", c'est un plan-séquence d'ores et déjà mémorable où l'on découvre deux astronautes de la Nasa flottant dans l’espace. Ils sont sortis de la navette Explorer pour une opération a priori sans danger. Il y a Matt Kowalski (George Clooney), le commandant de la navette, astronaute chevronné; il est accompagné du Dr Ryan Stone (Sandra Bullock), spécialiste en ingénierie médicale, qui elle, effectue sa première mission importante dans l'espace.
Soudain, ils reçoivent un message d'alerte: ils risquent d'être touchés par des chutes de débris d'un satellite qui a heurté une météorite... Quelques minutes plus tard, une pluie de projectiles s'abat sur la navette: les deux astronautes se retrouvent coupés de toute communication avec la terre, livrés à eux-mêmes dans l'espace...
"Gravity" est signé Alfonso Cuaron, un cinéaste mexicain virtuose qui, après avoir réalisé le 3ème épisode de Harry Potter, avait impressionné Hollywood avec un film d'anticipation intitulé "Children of men". Il a écrit le scénario de "Gravity" avec son fils Jonas, et s’est entouré de spationautes et de physiciens comme conseillers techniques. Dès le début du projet, il a conçu son film pour la 3D, afin que le spectateur soit immergé dans l’espace aux côtés des deux personnages.
A la vision de "Gravity", le spectateur se retrouve comme un enfant éberlué devant un spectacle de magie, hanté par la question: "Mais comment fait-il?" Cuaron repousse sans cesse les limites du cinéma, avec des longs plans qui accompagnent les mouvements incertains de ses astronautes… C’est éblouissant, mais c’est aussi très profond, car le cinéaste met sa virtuosité formelle au service d’un scénario simple, mais qui touche aux questions les plus existentielles: le deuil, l’angoisse, la survie… Dernière belle surprise du film: Sandra Bullock, sortie de ses comédies faiblardes, trouve là le rôle de sa vie.
"Gravity", c’est du cinéma à l’état pur: à voir sur (très) grand écran et en 3D.