Plusieurs partis politiques représentés
Plusieurs partis politiques, élus et militants, ont sorti leurs drapeaux rue de la Loi à Bruxelles, alors qu'ils prenaient part mardi à la manifestation contre les traités de libre-échange transatlantiques TTIP (avec les Etats-Unis) et CETA (avec le Canada).
"Au début de la contestation, nous étions seuls. Aujourd'hui, certains sentent le souffle chaud du PTB dans leur cou et sont présents", a ironisé Raoul Hedebouw, député fédéral pour la formation de gauche radicale. "On le voit: les lignes bougent. Les dirigeants européens sont mis sous pression."
Les partis socialistes, francophone et flamand, étaient également représentés. "Nous ne voulons pas que certains gagnent à un haut niveau et que tous les autres perdent plus bas", a lancé le député sp.a Dirk van der Maelen. Au PS, les élus relèvent cinq problèmes fondamentaux au sein de ces deux traités en cours de négociation dont le fait qu'ils constituent un danger pour les PME et l'agriculture.
Les Verts présents en masse
"Il existe toujours une majorité pour soutenir le CETA", a fait valoir le député européen Ecolo Philippe Lamberts. "Ces traités sont des machines de guerre au profit du big business." L'élu a également taclé la commissaire européenne Cecilia Malmström. "Elle dit que si l'on est contre ces traités, c'est que l'on est trop cons. Non, c'est justement parce que l'on a bien lu le texte que nous sommes contre." La présidente de Groen, Meyrem Almaci, a dit pour sa part souhaiter "du respect pour la base."
Le cdH était également présent. "Il n'y a pas de travail politique sans mobilisation citoyenne derrière", a lancé le député européen Claude Rolin qui a salué la position du gouvernement wallon, auquel son parti participe, "qui permet d'empêcher au CETA d'avancer".
Dans le public, assez disparate, des jeunes s'époumonent en criant haut et fort "TTIP, CETA, on n'en veut pas", d'autres arborent des pancartes affichant leurs revendications: "Le pouvoir au peuple, pas aux multinationales", "TTIP/CETA nuit gravement à la santé" ou encore "Le peuple et la planète en priorité". "Nous ne sommes pas les dindons de la farce, mais les dindons de la force", scande un autre groupe de jeunes déguisés en volatiles.