"Patients" met en lumière un sujet qu’on a parfois peur de regarder en face : le handicap. C’est la première réalisation de Grand Corps malade, accompagné de son meilleur ami et réalisateur de tous ses clips, Mehdi Idir. L’artiste slameur au timbre de voix si reconnaissable porte à l’écran son livre autobiographique, le récit de son année de convalescence dans un centre de rééducation pour handicapés lourds. Justesse, pudeur et même humour sont au programme de cette très belle réussite !
Interview
Il y a d’abord le livre, "Patients", quand avez-vous songé à transposer cette aventure au cinéma ?
Grand Corps Malade : C’est d’abord l’aventure de l’écriture, j’avais abordé plusieurs types d’écriture, le slam, les chansons, ce livre, et puis j’avais envie de me frotter à un nouveau type d’écriture qui était d’abord le scénario. C’est avant tout l’écriture du scénario qui m’intéressait. Je n’avais pas forcément l’idée de le réaliser et puis après quand tu écris chaque scène, chaque dialogue, que tu imagines beaucoup de choses, que tu as déjà quelques partis pris de réalisation qui naissent dans un coin de ta tête, tu as du mal après à lâcher le bébé, à donner le scénario à un réalisateur en disant : " Va faire ton film ". Donc j’ai eu envie d’aller au bout du projet, de le réaliser. Comme je ne suis pas réalisateur, malgré les quelques idées que j’avais, j’ai voulu me faire épauler par mon pote, Mehdi Idir, qui réalise tous mes clips depuis une dizaine d’années. Voilà, on s’est lancé dans l’aventure. Pour lui aussi, c’était un premier long-métrage. On s’est lancés ensemble en se disant qu’à deux, on allait essayer d’être à la hauteur du défi.