Grâce à la technologie, on peut désormais savoir à quoi ressemblaient nos ancêtres. Des chercheurs ont reconstitué les visages de trois Égyptiens de plus de 2000 ans, en utilisant l’ADN préservé dans leurs momies.
Celles-ci proviennent d’Abousir el-Meleq, une ancienne localité des abords du Nil. Les échantillons ont été récoltés en 2017 par l’Institut Max Planck de l’Université de Tübingen, en Allemagne. L’équipe de scientifiques a ainsi pu séquencer leur ADN, une première pour des momies, âgées d’entre 2023 et 2797 ans.
À partir de ces données, l’entreprise américaine Parabon NanoLabs, spécialisée dans les technologies liées à l’ADN, a pu établir le profil génétique des trois individus, des hommes âgés d’à peu près 25 ans. Grâce à un "phénotypage" complet de l’ADN, c’est-à-dire un processus qui utilise le génome pour reconstituer les traits physiques, la couleur de peau ou la forme du visage ont pu petit à petit être établies. Cette méthode a été baptisée "Snapshot". Selon la société, c’est la première fois qu’un phénotypage complet est effectué sur de l’ADN humain aussi ancien
Nos trois hommes avaient donc le teint brun clair sans taches de rousseur, des yeux et des cheveux foncés. Toutes ces caractéristiques ont permis d’établir leurs portraits-robots en 3D.
► À lire aussi : Quand un scanner résout le meurtre sordide d’un pharaon
L’ADN a également révélé d’autres informations génétiques, comme l’ascendance. Ainsi, les scientifiques ont déterminé que les individus sont génétiquement plus proches des peuples méditerranéens et moyen-orientaux que des Égyptiens actuels.
La technologie Snapshot ainsi développée pourrait à l’avenir être utile dans un cadre médico-légal, pour établir des profils avec des échantillons d’ADN très anciens ou abîmés.