Giveon s’est produit ce mardi sur la scène de l’Ancienne Belgique à Bruxelles. Dans un show live intime, sobre et soigné, il a su prouver sur scène que le R’n’B avait retrouvé toutes ses lettres de noblesse.
Souvent quand les grandes stars américaines se produisent en Belgique, on s’attend à des shows impressionnants, avec un peu de playback, des shows sensationnels mais quelque peu cadenassés avec peu de place à l’improvisation ou à l’interaction avec le public.
Mais Giveon ne l’entend pas de cette oreille. De toute évidence, pour lui, il n’existe pas qu’une seule façon d’être impressionnant. Et ça passe notamment par un pur concert live en toute intimité et surtout par la connexion avec son public. Il est venu nous charmer et ça marche !
La claque d’un vrai live
Loin de la mode de l’autotune ou du playback, Giveon a offert une vraie performance live avec un band impressionnant qui a transporté le public. Spécial big up à son guitariste et son solo qui a mis tout le monde d’accord. L’osmose entre l’artiste et ses musiciens est contagieuse. Elle se propage rapidement au public de l’AB. Et elle est portée par la voix de Giveon. Un timbre puissant qui nous plonge instantanément dans son univers R’n’B, soul et gospel à la fois.
Lorsqu’il interprète son titre "Dec 11 th", un titre de son nouvel album "Give or Take" qui raconte comment, un jour en plein concert, il a été touché au cœur par une jeune fille dans la foule, c’est presque comme s’il interprétait ce son à chaque personne présente individuellement. Une sorte de tête à tête avec l’artiste en plein concert. Juste sa voix, quelques accords de guitare et nous voici plongés aux bases du R’n’B.
Quand vient le tour de "This will do", une chanson "based on a true story" prévient Giveon, le public est déjà conquis. Mais l’artiste n’en a pas fini avec nous. Aidé par un travail de lumières intime, il continue de venir secouer nos émotions. Et il nous malmène parfois… Avec son titre "Scarred", il nous insuffle ses paroles "it’s too bad you want my love" (C’est dommage que tu veuilles mon amour, ndlr). Qu’à cela ne tienne, le public est déjà amoureux. Il va s’accrocher.
Heureusement que Giveon nous prévient : non il n’est pas tout le temps triste. Il va d’ailleurs penser à nous faire danser en interprétant son titre en feat avec Justin Bieber et Daniel Caesar, "Peaches". Un titre qui s’inscrit aujourd’hui dans la liste du "Billion club" de Spotify avec plus d’1,3 milliard de streams mais qui mérite très clairement d’être entendu au moins une fois en live.
Echange et intimité
Ce concert, on l’a dit, pourrait être résumé en un mot : intimité. Mais au-delà des compétences artistiques indéniables de Givéon et de ses musiciens, cela tient également à l’atmosphère et au lien que le chanteur a construit avec le public, tout au long du concert.
Il s’adresse régulièrement aux gens. On apprend d’ailleurs que pour sa première à Bruxelles, il a quand même pris le temps de déguster une bonne gaufre avant de monter sur scène. Mais au-delà de ses anecdotes qu’il partage naturellement avec nous, c’est d’abord quand il chante que la connexion opère.
Plusieurs fois, il va demander à rallumer la salle. Pour nous voir. Nous ne sommes pas juste un public venu voir Giveon performer. Givéon est venu rencontrer son public belge. Alors qu’il achève son titre "Favorite mistake", il s’adresse à une jeune fille dans la fosse et lui dit "tu regardes mon âme quand je chante, ça me perturbe"… La connexion n’est pas à sens unique.
Après le rappel, il nous demandera en chantant, "Do you want to let me go ?" (Est-ce que tu veux me laisser partir, ndlr)… La réponse de l’AB sera unanime : "No"! .
Il finira par partir en ayant prouvé à tous et toutes que le R’n’B était bel et bien de retour. Y2K tenez-vous prêt !