Journée maudite pour Remco Evenepoel ! Si serein jusque-là, le Belge a chuté à deux reprises lors de la 5e étape, d’abord en tout début de journée, puis à l’aube d’un sprint final bien chaotique. Deux chutes, de prime abord sans trop de casse, qui pourraient néanmoins laisser quelques traces dans les prochains jours. Arrivé avec quatre minutes de retard, il est crédité du même temps que le vainqueur, sa chute ayant eu lieu dans les 3 derniers kilomètres. Notons que c’est Kaden Groves qui a empoché cette 5e étape au sprint. Mais quelle drôle de journée...
Elle humidifie les chaussées, s’immisce dans les esprits et inquiète le peloton : la pluie battante, sorte de drache à la sauce italienne, bien décidée à malmener les coureurs jusqu’au bout de cette 5e étape de moyenne montagne (171km) ce mercredi.
Pourtant, elle n’y est pour rien quand Remco Evenepoel chute lourdement quelques kilomètres plus loin. Le vrai bourreau du champion du monde ? Un chien, sans laisse, qui sème la zizanie en patrouillant au sein du peloton.
Son leader au sol, la formation Soudal Quick-Step s’inquiète. La Belgique, elle, retient son souffle. Mais Remco repart, sonné, mais heureusement pas trop égratigné.
Loin devant, le jeu du chat et de la souris a commencé. Trois hommes domptent les gouttes et narguent les sprinteurs, censés être les grands acteurs du jour : Zoccarato, Gandin et Champion.
Mais le peloton gère tranquillement. L’avance des fuyards fond donc au gré des kilomètres, sous l’impulsion des équipes de sprinteurs qui se mettent tout doucement en branle. Regroupement général à 7km de l’arrivée, malgré un beau baroud d’honneur de Zoccarato.
La tension monte d’un cran, c’est la foire au replacement. Remco Evenepoel est bien placé, en tête de peloton. Mais derrière, ça chute dans un virage. Fernando Gaviria, Primoz Roglic et le maillot rose Andreas Leknessund, notamment, sont ralentis.
Roglic ralenti, Quick-Step roule désormais à bloc en tête de peloton. Mais un moment d’inattention est finalement fatal à Remco Evenepoel. Le champion du monde chute lourdement en tête de peloton. 2e chute au terme d’une journée maudite pour le Belge, qui se relève heureusement sans trop de casse, malgré l'ampleur de la chute.
Devant, ça accélère encore. Place à l’emballage final. Pedersen, Cavendish, Dainese qui va l’emporter ? C’est finalement Kaden Groves qui émerge pour dompter tout le monde sur la ligne. 2e victoire sur un grand Tour pour lui, après son succès sur la Vuelta l'an dernier. Mais là encore, une nouvelle chute vient émailler l'emballage final. Mark Cavendish, notamment, goûte lourdement au bitume.