Cyclisme

Giro 2023, 19e étape : 5400 mètres de dénivelé, cinq difficultés classées et une côte finale qui penche jusqu’à 18%

GIRO 2007

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La 19e étape du Tour d’Italie 2023 est l’avant-dernière en haute montagne. Dans leurs derniers retranchements, les coureurs pédaleront le vendredi 26 mai 183 kilomètres dans les Dolomites, en Vénétie, sur 5400 mètres de dénivelé. C’est l’étape du Tour qui présente le plus de dénivelés. Le parcours débute dans la commune de Longarone, fait un court crochet dans la région du Trentin-Haut-Adige, puis retourne en Vénétie.

La ligne d’arrivée se situe au Refuge Auronzo des fameux Tre Cime di Lavaredo. La course prévoit cinq ascensions classées qui s’enchaînent sans répit : les cols de Campolongo, Valparola, Giau et Tre Croci et la dernière montée vers le Rifugio Auronzo. Le bitume est excellent et les routes sont larges. Les montées comportent de nombreuses épingles à cheveux et les descentes sont rapides et techniques, pour la plupart.

La première difficulté, classée 2e catégorie, se situe au kilomètre 83,4. Les coureurs grimperont une pente positive de quatre kilomètres à 7% de moyenne avec un maximum à 11%, et arriveront au Passo Campolongo, au kilomètre 87,4.

Ils descendront ensuite jusqu’au village de La Villa au kilomètre 97,9 où ils emprunteront la deuxième difficulté de l’étape. De catégorie 1, l’ascension est longue de 14,2 kilomètres et penche à 5,6% de moyenne, 12% au maximum. Le sommet du Passo Valparola se situe à 2196 mètres d’altitude au kilomètre 112,1.

La troisième ascension se situe 882 mètres plus bas au kilomètre 133,7. Les coureurs graviront 9,8 kilomètres à 9,3% de moyenne, dont un passage à 14%. Cette montée les portera très haut : 2236 mètres d’altitude au sommet du Passo Giau.

De là, le peloton descendra plus de 1000 mètres plus bas, au kilomètre 161,3, où il sera l’heure de la quatrième difficulté de la course, classée 2e catégorie. C’est une montée de 8,2 kilomètres de 7,2% de moyenne, avec des passages à 12%. Les coureurs se trouveront alors en haut du Passo Tre Croci au kilomètre 169,5.

La dernière difficulté n’est pas très loin. Au kilomètre 176,1 à Misurina, les cyclistes entameront le col Sant’Angelo en direction de l’arrivée au Refuge Auronzo, au kilomètre 183. C’est la plus grosse difficulté du parcours : 6,9 kilomètres de pente à 7,6%, dont deux maximums à 18% ! La ligne d’arrivée se trouve sur une ligne droite asphaltée longue de 400 mètres en pente positive à 12,5%.

Le profil de la 19e étape.
Le profil de la 19e étape. © Giro

Les Tre Cime di Lavaredo, indissociables des exploits d’Eddy Merckx

En mai 1968, Eddy Merckx avait réalisé aux Tre Cime di Lavadero une performance que certains spécialistes du cyclisme prétendent être la plus mémorable de l’histoire du Tour d’Italie. Lors d’une étape de 213 kilomètres qui reliait la ville de Gorizia (Frioul-Vénétie Julienne) aux Tre Cime di Lavadero, neuf minutes séparaient les échappés de l’équipe de Merckx (Faema) au pied du col final. Dans les premiers mètres de la montée, Eddy obtient l’autorisation de son leader de l’époque, l’Italien Vittorio Adorni, d’attaquer. Il se dresse alors sur ses pédales et s’en va seul rejoindre ceux qui sont neuf minutes devant lui, encouragé par les cris d’Adorni.

Contre toute attente, il remonte un par un les échappés et parvient à rattraper le cycliste en tête, l’Italien Giancarlo Polidori, à le doubler, et à passer la ligne d’arrivée en première position. Le tout dans un froid glacial sous la neige des Alpes. Eddy avait même remporté le Giro cette année-là et est devenu le premier coureur cycliste belge à gagner un Tour d’Italie.

Le profil des deux dernières ascensions de la 19e étape.
Le profil des deux dernières ascensions de la 19e étape. © Giro

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