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Géorgie : l'ex-président Saakachvili maintenu en détention malgré son état de santé dégradé

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Par AFP, édité par Estelle De Houck

Un tribunal de Tbilissi a refusé lundi de remettre en liberté provisoire l'ex-président géorgien Mikheïl Saakachvili dont l'état de santé s'est fortement détérioré depuis son emprisonnement en 2021.

Lors d'une audience retransmise à la télévision, le juge a décidé de "rejeter la requête" des avocats de Mikheïl Saakachvili, qui purge une peine de six ans d'emprisonnement pour "abus de pouvoir".

Son état de santé se dégrade

L'ex-dirigeant de 55 ans, qui dénonce une condamnation politique, a protesté avec plusieurs grèves de la faim qui ont conduit à une détérioration de son état de santé. Vendredi, ses médecins ont affirmé que l'ex-dirigeant risquait de mourir en raison d'états d'affaiblissement et d'amaigrissement extrêmes liés à une dénutrition.

"Le poids de Saakachvili est passé de 115 à 68 kilos" depuis son arrestation en octobre 2021, a déclaré à l'AFP son avocat Dito Sadzaglichvili, en soulignant: "C'est une perte de poids qui menace sa vie". "Dans l'absence d'un diagnostic approprié de son état et d'une assistance médicale adéquate, il risque de mourir", a assuré la médecin Mariam Jichkariani.

Lors d'une audience en décembre à laquelle il participait par visioconférence, Mikheïl Saakachvili était apparu grandement affaibli, le visage émacié et les mains tremblantes, ses cheveux, qu'il avait autrefois noir de jais, devenus gris.

Mikheïl Saakachvili a dirigé la Géorgie, ex-république soviétique du Caucase, de 2004 à 2013, avant de s'exiler pendant huit ans. 

Pendant son exil, il a notamment vécu en Ukraine, pays dont il a obtenu la nationalité et où il a occupé des responsabilités politiques. Rentré clandestinement en Géorgie avant des élections locales début octobre 2021, il avait été immédiatement arrêté pour purger une peine de six ans de prison pour "abus de pouvoir", prononcée par contumace en 2018. 

Le Conseil de l'Europe avait appelé l'an dernier à la libération de Mikheïl Saakachvili et dit le considérer comme un "prisonnier politique". L'ONG Amnesty International a qualifié le traitement qui lui est réservé de "vengeance politique apparente".

Géorgie : les partisans de Saakachvili devant le tribunal pour protester contre son maintien en détention (Tbilissi 06/02/23)

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