Belgique

Georges-Louis Bouchez : "Le PS devient le parti de la sieste et c’est très déplorable"

L'invité de Matin Première : Georges-Louis Bouchez, président du MR

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Dans une interview au magazine Daf Allemaal, le président du PS Paul Magnette a déclaré ce qu’il a présenté comme une blague au sujet d’un cliché qui serait en vigueur au nord du pays : Les Flamands doivent toujours travailler dur. Les Wallons aiment profiter de la vie. Est-ce si mal?

Loading...

Par ailleurs, Paul Magnette est annoncé comme candidat Premier ministre en cas de succès de son parti aux prochaines élections. Interrogé sur La Première, le président du MR Georges-Louis Bouchez estime que "penser à sa carrière personnelle maintenant, quand on voit l’état du pays et en particulier celui des entités francophones, c’est assez irresponsable". Il voit une "ligne de fracture" entre le MR qui "veut mieux récompenser le travail et augmenter le taux d’emploi" et le PS.

Avec sa blague, qui relaie un cliché sur les Wallons, "une insulte aux francophones", Paul Magnette "a lancé la campagne électorale de Bart De Wever", selon Georges-Louis Bouchez. "Au départ, le socialisme avait le travail au cœur de son projet, aujourd’hui cela a disparu et je suis au regret de constater que cela devient le parti de la sieste et c’est très déplorable".

Quant à l’avenir de la coalition gouvernementale, Georges-Louis Bouchez, estime que "si tout le monde respecte l’accord du gouvernement, on peut travailler ensemble, mais on ne deviendra pas pour autant le même parti".

"Un régime unifié de pensions en intégrant un élément de pénibilité"

Dans le débat sur l’avenir du système de fins de carrières, Georges-Louis Bouchez estime "qu’on doit tendre de plus en plus vers un régime unifié de pensions en intégrant un élément de pénibilité. Les régimes spéciaux n’ont plus vocation à perdurer dans nos Etats, ils sont sources d’injustices. Cela ne veut pas dire que tous ces gens ne pourront pas avoir des régimes aménagés de fin de carrière, mais qui tiendront compte de la pénibilité réelle, plus selon le statut (fonctionnaire, employé ou indépendant)".

 

"On ne va pas remplacer du nucléaire par du gaz, c’est une ligne rouge absolue"

Quant à l’avenir des réacteurs nucléaires en Belgique, Georges-Louis Bouchez rappelle que la prolongation de Doel 4 et Tihange 3 pour dix ans est actée, mais selon lui la prolongation des autres réacteurs opérationnels est "inéluctable" pour pouvoir faire face à l’hiver 2025-2026. "Nous exigerons l’abrogation de la loi de sortie du nucléaire de 2003 et nous demanderons que cette petite prolongation soit quelque chose de plus important en temps avec aussi la construction de nouveaux réacteurs. Mais on ne va pas remplacer du nucléaire par du gaz, c’est une ligne rouge absolue".

Georges-Louis Bouchez conclut en excluant la tenue d’élections anticipées : "Les problèmes sont extrêmement élevés, mais pour le Mouvement Réformateur ils doivent se résoudre dans les gouvernements et dans les coalitions actuelles, en aucun cas nous ne souhaitons d’élections anticipées".

Georges-Louis Bouchez
Georges-Louis Bouchez © RTBF

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous