À la fois acteur, chanteur, danseur, chorégraphe et réalisateur, l’éternel interprète de "Chantons sous la pluie" aurait eu 110 ans. Voici donc un petit pas de deux entre hommage et filmographie revisitée…

Chanter et danser sous la pluie, nous l’avons tous fait un jour (ou une nuit) comme Gene Kelly (pour la rime). Nous l’avons tous imité, sans l’égaler. Car il était inégalable. Avec Fred Astaire, bien entendu. Normal, à deux, ils ont marqué de leur empreinte ou plutôt de leurs pas chassés, arabesques, saut de chat, demi-contretemps et autres pirouettes voire un piqué tourné les plus grandes comédies musicales d’Hollywood…

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Mais revenons à Gene car c’est lui le héros de cet article. Gene Kelly est né le 23 août 1912 à Pittsburgh. Cette année il aurait célébré ses 110 ans. Un âge plus que canonique qui méritait bien qu’on s’attarde sur ses plus grands succès. C’est Harriet, sa maman, qui dirige toute la troupe Kelly (oui, Gene a 3 frères et 1 sœur) et qui initie tout ce beau monde à la danse. Gene, lui, il aurait aimé être joueur de baseball. Je vous le rappelle, la famille Kelly habite Pittsburgh et dans cette ville de Pennsylvanie, on ne jure que par les Pirates, l’équipe locale ! Gene est d’ailleurs un grand sportif. Il pratique de nombreux sports comme le football américain, la natation et même le hockey sur glace. Autant de disciplines avec lesquelles il travaille son physique, son endurance et une certaine souplesse… qui lui seront utiles, plus tard, sur scène à Broadway ou en studio à Hollywood. Broadway justement, c’est là que tout démarre pour lui en 1938 avec une première comédie musicale intitulée "Leave it to me". Hollywood lui fait de l’œil très vite et on peut le voir au générique de "Pal Joey" en 1940. Ensuite suivront de futurs classiques comme "Escale à Hollywood" (dans ce film, il est le premier à imaginer un numéro de danse avec un personnage animé, à savoir la petite souris Jerry, la partenaire du chat Tom) et "Trois jours à New York" avec un certain Frank Sinatra (dans les deux films).

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Le début des années 50 est véritablement synonyme de succès pour Gene Kelly avec deux films cultes. Il y a d’abord "Un Américain à Paris" en 1951 de Vincente Minnelli avec une musique de George Gershwin. Pour l’anecdote, seule la première minute du film a été réalisée à Paris. On y voit quelques plans dits de carte portale avec la Concorde, le Louvre, l’Arc de Triomphe et les bords de la Seine. Dans cette histoire d’amour rêvée, au propre comme au figuré, Gene y interprète un peintre américain, resté en Europe après la Seconde Guerre mondiale. Un peintre pour qui la Ville lumière est considérée comme, je le cite, "la Mecque en termes d’inspiration".

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En 1952, Kelly connaîtra son plus grand succès avec "Chantons sous la pluie". Une pluie faite d’eau et de… lait pour qu’elle soit bien visible à l’écran. Une pluie qui a encore ruiné le petit costume en laine que portait l’acteur danseur. Sous la chaleur des spots et vu l’humidité ambiante du studio, ledit 3 pièces rétrécissait entre les scènes. Juste comme ça encore, quand Kelly a vu que la fameuse chanson du film avait été reprise dans "Orange mécanique" de Stanley Kubrick (pour la scène du viol), il fût tellement en colère qu’il refusera, plus tard, de serrer la main du jeune Malcolm McDowell (le premier rôle de cette "Orange…").

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Gene Kelly n’a pas que chanté et dansé aux Etats-Unis. En 1967, le réalisateur français Jacques Demy lui rend un bel hommage en lui donnant le rôle d’Andy Miller (dont Solange tombe amoureuse) dans le magique "Demoiselles de Rochefort" !

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Parmi toutes les casquettes qu’il a portées sur un plateau de tournage, nous devons encore rajouter celle de réalisateur. Gene Kelly est passé derrière la caméra pour mettre en scène "Hello, Dolly !" avec Barbra Streisand mais aussi "Attaque au Cheyenne Club", un western (ou plutôt une parodie de western, un film de cow-boys et surtout de cow-girls rigolo) avec James Stewart et Henry Fonda.

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Décrit comme perfectionniste, jouant merveilleusement bien avec les lumières, maniant les effets spéciaux, la caméra et ses chorégraphies, dirigeant ses partenaires sur un rythme endiablé, chantant et dansant comme personne, avec son physique athlétique caché sous ses costumes de Monsieur Tout le Monde, Gene Kelly a véritablement enchanté le 7e Art !

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