Salvatore Calcagno rend un vibrant hommage à la jeunesse européenne, à ses aspirations, ses aspérités et sa mélancolie dans son nouveau projet protéiforme. “GEN Z” se joue au Théâtre des Tanneurs jusqu’au 3 mars.
“GEN Z” sonne comme un nom de code, un diminutif donné par le créateur du projet à la génération Z ou la “nouvelle génération silencieuse”. Cette génération, ce sont les jeunes adultes qui sont nés au milieu des années 90 et du début du deuxième millénaire. Ce sont eux qui ont grandi avec la technologie au bout des doigts, smartphones et écrans comme prolongation de leur corps et de leur esprit. Ce sont eux qui se sentent seuls alors que la technologie les connecte toujours plus. Ce sont à eux que l’on répète que l’avenir sera trouble, qu’ils ne trouveront pas de travail, que l’on vit une grave période de crise économique. Sans qu’ils en soient responsables, ces jeunes payent les pots cassés des générations précédentes. La “GEN Z”, ce sont les détachés, les incompris, les silencieux, ils portent tant de poids sur leurs épaules, ils sont le futur mais personne ne les écoute. Ils aimeraient agir, trouver leur place, mais personne ne les regarde plus qu’à travers les selfies qu’ils postent sur Instagram.